Saison 1

Parce que toute série a une genèse...

Parce que tout commence sous les lumières du BABYLONE...

Parce que c'est au cours de ces 22 épisodes que tout prend place...

Venez parler de la saison 1 en évitant tout spoiler sur les autres saisons!

Le premier épisode, c'est un choc! Je sais pas pour vous mais pour moi oui!

Je connaissais la version UK, mais là, j'ai trouvé tout démultiplié. Le sexy, l'esthétisme visuel (OK parfois très clip, parce qu'il faut dire que l'eau qui ruisselle sur les mèches de cheveux au ralenti ...), la musique ...

OK, ce premier épisode est un copié-collé de l'anglais, mais pourtant, il se différencie complètement de l'autre.

Et j'aime que les scénaristes ici aient développé la relation Lindsey/Brian, contrairement aux Anglais. Parce que cette scène dans l'hopital, elle est tendre, drole, même moi j'arrive à trouver du charme à une mère avec cette scène! (j'en perds mon vocabulaire et ma grammaire!)

Et puis sur le toit, avec Micky ...

Même si on ne connait pas encore Debby, on rencontre Ted et Emmet, et on veut en savoir plus ... Et là on se dit, heureusement qu'il y a 22 épisodes!!!

Bon, pour l'instant, sur le vif, voilà ce que je retiens de ce premier épisode. Les autres viendront ... patience...

Pour une prise de contacte, le 1er ép est assez violant. On se sent comme Justin qui débarque sur Liberty Avenue, avec son regard de petit agneau égaré, se demandant où il vient d'atterrir.

Le reste de la saison, fut pour moi un lent apprivoisement. On découvre les protagonistes au fur et à mesure. En même temps c'est une découverte à double tranchant. Les scénaristes nous font voir en premier l'aspect superficiel de leur personnalité, pour mieux la démolir ensuite, et nous montrer la profondeur et la complexité qui se cachent en-dessous.

Et évidemmant, ce qui incarne le mieux ce procédé, c'est l'épisode finale, dans la dernière séquence, lorsque le visage de Brian, le prétendu Dom juan cynique et sans coeur, offre à voir une douleur sans non, trop grande pour qu'il puisse la dissimuler. On a vraiment la sensation qu'un masque vient de tomber.

On se fait une certaine image de la série, dans la première saison, qui est finalement ravagée par ce dernier épisode. Après cette scène, on ne peut plus voir ces héros de la même manière.    

Je m'aventure sur le quartier au risque de croiser des spoilers (enfin pour moi).

La saison 1, le choc en effet. On m'avait prévenu, je savais que ce serait "trash" et pourtant. Passé l'inconfort d'avoir l'impression de regarder un film porno en cachette on découvre les personnages.

Pour moi le plus intéressant dans cette saison c'est la relation Brian - Michael et Brian - Justin. D'un côté l'amitié plus qu'ambigue, un amour à sens unique (ou presque), le jeu de Brian pour ne pas que Michael aille de l'avant.

Et puis Brian et Justin, le plus jeune a un culot d'enfer, le plus vieux aucune compassion au début du moins. Et bien sur une fin de saison en apothéose.

Mais la saison 1 c'est aussi un coup de foudre pour les personnages. Brian d'abord, of course! Physique, personnalité, défauts tout chez ce mec est sexy, attirant, intéressant. Puis Michael, le meilleur ami qui vit dans l'ombre de l'autre, pour l'autre, dans l'attente de l'autre... Le duo Ted - Emmett, aussi touchant que drôle. Et puis Debby, Justin, Vic... Et Chris Hobbs...

Enfin bref, on en prend pleins les yeux, on est baladé d'émotions en émotions pour un final waou.

Marsh pourra témoigner de mes émotions à géométrie variable et de mon état fin saison 1 quand il m'était impossible d'enchainer avec la saison 2....

Alors la saison 1 c'est fait lgt lol , je trouvre surtout qu'elle meilleur vers la fin biensur le finale est magnique : le bal de promo.

Raah la saison 1! Quel souvenir! Les 22 épisodes qui débutent cette aventure! Un plaisir de tomber amoureuse de tous les personnages! Brian en premier bien évidemment... (on comprend très vite que son arrogance est un peu vraie mais que c'est une énorme façade). Ces 22 épisodes sont un véritable éblouissement. Un apprivoisement comme l'a dit Vianaha, après le choc du pilot qui nous fait rentrer la tête la première dans le monde bien particulier de QAF, on s'impregne rapidement de tout les éléments, l'humour de chacun des personnages devient une véritable référence! Enfin non, tout ce qu'il se passe dans chaque épisode devient une référence! Pour moi l'apprivoisement fut net et total dès le deuxième épisode,sans l'avoir remarqué j'ai été complètement impregner directement, par les effets stylistes du montage vidéo, des ralentis et accélérations, des effets de lumières, de la musique et des scénarios... C'est vraiment un "Wouaw" à chaque fois que je vois les épisodes... ca me fait toujours le même effet. C'est comme un retour dans ma famille qui va continuer pendant 5 saisons (qui malheureusement non pas le même nombre d'épisode!)

Bon je sais que je n'ai pas vraiment décrit mon idée sur la saison 1 en particulier mais c'est parce que la saison 1 engendre toute la série, impossible de la dissocier des autres car c'est vraiment la genèse comme le dit marsh!

Comme nous semblons tous être d'accord pour reprendre nos impressions dès la saison 1, je la remets au gout du jour, quoique toutes ces impressions d'il y a presque un an restent largement d'actualité...

En fait je crois que je n'étais pas préparée aux premières images ...j'ai cru à une série porno, même si on m'avait prévenue .......

le premier épisode m'a laissée perplexe , le second aussi , mais comme je venais d'acheter le coffret .......En fait les personnages s'installent tout doucement sur notre l'écran , mais sans qu'on y fasse attention, ils s'insinuent dans notre vie ....

Ma première grande émotion, Brian quand il revient d'avoir passé une " soirée" avec son père ...........dans le lit avec Mickael, il se met à pleurer ......wouah , pour moi c'est à ce moment là que je ne l'ai plus vu de la même façon .....

Moi, je n'ai pas été plus surprise que ça par le premier épisode puisque j'ai en quelque sorte commençé la série par la fin de la saison 1 ( découverte par hasard ). Du coup, j'avais déjà une idée assez précise du ton de la série...

J' ai adhéré de suite à l'histoire et je me suis très vite attachée aux personnages et surtout à Brian. J'ai adoré son côté provocateur, le fait qu'il assume pleinement qui il est et surtout ce qu'il fait, sans excuses et sans regrets. Mais au delà de ça, c'est un personnage très touchant avec ses blessures et ses faiblesses. Et bien sur, il est terriblement sexy!

Le premier épisode a lui seul m'a touché rien qu'avec la rencontre entre Brian et Justin. Dés le début, on voit qu'il s'est passé quelque chose en plus entre eux; qu'il y a eu autre chose que du sexe.

Et puis il y a aussi sa réaction à la maternité quand il voit son fils pour la première fois.Du coup, sa rencontre avec Justin et la naissance Gus restent liée pour toujours. Encore une preuve qu'il existera toujours des liens pour les relier l'un à l'autre même malgré eux!

J'ai aussi été touchée par l'histoire entre Brian et son père qui a fait écho à ma propre vie et c'est pour ça que je me suis identifiée à ce qu'il ressentais. Et Brian m'a aussi fait pleurer quand il va chercher du réconfort auprès de Michael après avoir passé la soirée avec son père.

Mais bien sur, ce qui m'a le plus accroché, c'est de voir l'évolution de la relation Justin/Brian. On voit Brian essayer de ne pas s'attacher, probablement pour ne pas souffrir, mais il ne peux rien y faire: Justin est partout et les indices qui nous montrent que Brian est bien accroché ne manquent pas.

Et, bien sur, la scène mythique du bal de promo. J'ai déjà du la voir plus de 10 fois et je ne m'en remet pas. La beauté de leur couple quand ils dansent, l'amour qu'on voit dans les yeux de Brian et de Justin, la violence de l'agression et Brian à l'hôpital complétement anéantie de douleur...

Je crois que définitivement, aucune autre série ne me fera cet effet là!

Je n'ai pas vraiment été surprise par le premier épisode moi non plus... J'en avais déja beaucoup entendu parler et j'avais vu des vidéos sur youtube et comme vous le savez elles ne font pas toujours dans la dentelle en ce qui concerne les scènes de sexe donc j'étais prévenue... ^^ Ca m'a permis de ne pas m'attarder sur le coté sexuel de certaines scènes mais au contraire voir plus loin, de comprendre ce que ces scènes voulaient dire pour les deux personnages... Chacune d'entre elles est un pas de plus dans la relation Brian/Justin... C'est bien plus que du sexe pour moi meme au début de la saison quand on ne sait pas encore pas trop ce que pense et ressent Brian...

J'aime particulièrement cette saison pour la simple et bonne raison que c'est la première, c'est celle qui nous met dans le bain, qui nous présente les personnages, celle qui ammorce leur incroyable évolution... Cette saison est magique, c'est celle qui comporte les premières preuves de l'amour que Brian porte a Justin... Elle nous montre les blessures de certains personnages, nous fait comprendre comment certains en sont arrivés la...

Selon les épisodes on se surprend a croire a la relation entre Brian et Justin, à déceler un petit quelque chose chez Brian. De l'amour ? Peut être pas, mais des sentiments ça c'est sûr. Puis l'épisode d'après relance les doutes jusqu'a cette scène finale ou Mr Brian Kinney se laisse enfin aller. C'est l'apothéose de la saison (de la série?)... Aucune autre série ne sera jamais capable de ca, me faire craquer comme ca ^^ Je suis définitivement et irrémédiablement accro... =)

Ma découverte de QAF s'est faite il y a moins d'un an, plutôt par hasard et curiosité: je visionnais sur youtube des extraits Clara Sheller et de lien en lien, je suis tombée sur la fameuse scène du bal de promo. Là, j'avoue que Gale Harold a retenu toute mon attention (allez savoir pourquoi, sûrement ses talents de danseur)...D'extraits en extraits, la curiosité aiguisée au maximum, j'ai acheté la saison 1 que j'ai visionnée en 2 jours.

Au début, la relation Brian/Mickaël m'a franchement "gonflé" au point de me dire "mais qu'il le b**** une fois pour toute et qu'on passe à autre chose!". Au début, j'ai eu du mal à accrocher avec ce personnage si omniprésent aux côtés de Brian, et puis peu à peu je me suis rendue compte qu'il était indispensable à l'équilibre affectif et émotionnel de Brian., et qu'ils seraient toujours là l'un pour l'autre.

Par contre, la relation Brian/Lindsay m'a vraiment bouleversée: leurs liens sont intenses (pas seulement vis à vis de Gus), ils forment le couple qui n'existera jamais, ils sont sincères, s'aiment et se comprennent sans se le dire, éprouvent une tendresse infinie l'un envers l'autre et c'est magnifique. La scène à l'hôpital de l'épisode 1, avec Brian qui pose sa main sur le ventre de Lindsay, ça m'a vraiment secoué. Ce n'était plus le Brian bestial, qui b**** tout ce qui passe, c'est le Brian capable d'émotion et de pudeur. J'ai adoré!

En dehors des scènes avec Justin, celle qui m'a le plus émue, parce qu'elle montre Brian dans toute sa fragilité et sa force à la fois, c'est lorsqu'il est allongé dans le canapé chez Lindsay, avec Gus sur sa poitrine. Cette image du père qu'il est devenu et contre laquelle il se bat prend tout son sens ici: il est face à l'être le plus fragile qui soit, ce petit bout de vie de quelques semaines, qui n'attend rien de lui si ce n'est lui. Moi, je fonds complètement...tout aussi intensément que pour la scène à l'hôpital après l'agression. Là, Brian anéhanti et en pleurs, capable d'une émotion et d'une souffrance qui le dépassent, c'est vraiment très beau et je me suis dit à ce moment-là: si Justin ne s'en sort pas, tu ne t'en sortiras pas non plus, avec ou sans Mickaël...

Pour finir avec cette saison, il me restera deux interrogations, peut-être saurez-vous me répondre:

- pourquoi cette tentative de suicide? Le motif du passage à la trentaine me semble trop excessif, peut-être l'un d'entre vous l'aura-t-il mieux compris que moi?

- Et deuxièment, Brian a-t-il vraiment dit "je t'aime" à Justin la première fois qu'ils ont couché ensemble comme celui-ci le raconte à Daphné le lendemain? Si tel est le cas et avec le recul qu'on a maintenant sur les saisons suivantes, je trouve que cet aveu prend toute sa signification dès le 1er épisode pour les 82 à venir... 

Bon je me suis un peu étendue en discours, mais là encore, c'est la thérapie QAF qui fait son effet...

Alors là je dois dire que j'applaudis des deux mains ! Je vous suis à 300% pour repartir du début car comme vous, je suis en train de visionner à nouveau la saison 1. Ah la la combien de fois ai-je déjà vu le dernier épisode de cette saison ? Je ne sais pas en fait, mais c'est quasiment en boucle, enfin surtout la fin de l'épisode, entre la danse du bal de promo et les larmes de Brian à l'hôpital. J'ai aussi téléchargé la musique finale qui est vraiment bouleversante et tellement en phase avec la situation. 

 Comme beaucoup parmi vous j’ai découvert la série par hasard car elle est passée, il y a quelques années le vendredi soir sur M6 à des heures à peu près indécentes (vers 1h du matin je crois). Au début, ça ne m’a pas particulièrement enthousiasmé et puis compte tenu de l’heure, je n’ai vu que quelques épisodes sans très bien suivre l’histoire. Et puis il y a quelques semaines j’ai voulu revoir la première saison car j’y suis tombé dessus - là encore un peu par hasard - sur itunes store. J’ai acheté les premiers épisodes et finalement le ton volontairement très libéré m’a plu alors j’ai continué et bien sûr je me suis laissé prendre. En effet, j’ai vite été séduit par le personnage de Brian dont on découvre rapidement qu’il n’est pas du tout celui qu’il veut paraître. Il n’est pas cet être égoïste, indifférent et arrogant dont il veut donner l’image, mais au contraire on s’aperçoit que le personnage qu’il se forge est une ligne de défense pour dissimuler des blessures profondes lui venant notamment de son enfance. Il s’avère être d’une honnêteté sans concession ni pour lui-même, ni pour les autres à qui il peut délivrer des vérités dérangeantes sans se soucier de la manière dont ils les prendront. Par ailleurs, il est toujours prêt à agir pour ceux qu’il aime et comme le dira Justin à la fin de l’avant dernier épisode de la série Brian tient toujours ses promesses. Oui je dois dire que Brian me fait fondre, surtout dans les moments où il laisse sa carapace pour se montrer tel qu’il est sensible et vulnérable. Et puis la relation qui se noue entre Justin et Brian dès la première saison est vraiment émouvante. On commence à la voir se dessiner notamment dans les scènes ou Brian protège Justin par exemple lorsqu’il lui dit « tu viens on rentre » pour délivrer Justine de la tyrannie de son père. Et enfin, j’ai complètement craqué dans la scène finale de la saison 1 quand Brian se montre tellement ébranlé par l’agression de Justin. Là on voit qu’il l’aime déjà très fort et ça ne se démentira jamais.

 En revoyant le début de la saison, après avoir vu l’intégralité de la série, il y a des scènes qui prennent une saveur particulière par exemple les premiers regards que Brian porte sur Justin à la sortie du Babylon. Même si on ne sait pas tout ce qui va se passer, on comprend que cette scène n’est pas tout à fait anodine car la manière de la filmer est très particulière et parce que Michael évoque aussi « et c’est là que tout a commencé, quand l’Autre est arrivé ». L’Autre c’est Justin et l’on comprend que son arrivée va bouleverser le groupe mais tant qu’on n’a pas vu la série on ne peut pas imaginer l’intensité de la relation qui est en train de se nouer.

 Et puis il y a la scène finale de l’épisode 2 lorsque Brian vient s’expliquer avec Justin. Lorsque ce dernier lui dit « c’est toi que je veux », Brian ne l’invite pas à partir mais il lui dit « ... je suis trop vieux pour toi ... » puis il se reprend comme si un cri du cœur venait de sortir. Et puis il y a ce regard à la fin lorsque la voiture de Justin s’éloigne. Ce regard n’a rien d’indifférente en fait (un jour je ferai un post juste sur les regards de Brian que je trouve d’une éloquence extraordinaire !). 

En re-visionnant la série, je perçois beaucoup de subtilités qui ne m’étaient pas apparues clairement à la première lecture. Et je me dis que je ne suis pas prêt d’être guéri de cette série, que je n’en ai pas envie, et que je suis sincèrement heureux de partager tout cela avec vous qui me comprenez.

Merci de tous vos posts, continuons !!

Pour moi la saison 1 est un véritable puzzle, en fait nos avons déjà toutes les pièces mais à cette heure , elles ne s'emboitent pas toutes ....En tout cas , je n'étais pas sûre de les mettre à la bonne place .

Quand Brian dit que Justin est trop jeune parce qu'il a 17ans et lui 28 , non pardon 29 :) , il est plutôt doux dans le ton qu'il emploie , et puis le regard effectivement qu'il a quand la voiture s'en va ....on peut penser qu'il regrette déjà.....

Mais quand Justin oublie l'alarme dans le loft, il le jette violemment ....sans savoir ce qu'il deviendra ...........pour aller ensuite le rechercher à New York .

c'est un peu le jeu du Jokari !!!!!!!!!!!!! et ceci pendant pas mal d''épisodes de la saison 1 .et même dans les autres saisons

Ce qui me gène dans cette saison , mais cela arrivera encore dans les suivantes , c'est que Brian prend rarement l'initiative de ses actions, on lui dicte ce qu'il doit faire ............

s'arranger pour éloigner Mickael, aller rechercher Justin à NY, ne pas signer les papiers pour perdre son droit à la paternité , aller voir son père, aller au bal de promo  etc.......tout ne me revient pas en tête , mais à l'époque cela m'avait beaucoup marqué , encore aujourd'hui où je revisionne cette saison .

Je ne sais pas comment interprêter cela ...je vous laisse me donner votre point de vue .....

Je ne parle pas de la scène finale ...........magnifique !!!!!!!!!! car il nous reste encore tellement à dire sur les 23 épisodes qui la précèdent ...........

Entre autres les autres personnages ...........Bon autant que vous le sachiez tout de suite , TED je peux pas, il me sort par les trous de nez !!!!!!!!!!!

Miévre, pleurnichard ..............non je ne peux vraiment pas !!!!!!!!!!!!!!!!

Pour moi aussi, la saison 1 a une importance particulière puisque c'est celle de LA rencontre entre Brian et Justin. Petit à petit, on voit se dessiner les grandes lignes de leur histoire et on comprends très vite que pour eux, ce sera long et difficile.

On fait aussi connaissance avec les autres personnages comme Ted qui donne l'impression de se chercher, de ne pas trouver sa place, d'être un peu " à côté" par rapport aux autres et il a ça en commun avec Michael. On rencontre aussi Emmett ( que j'adore ): il est drôle, courageux, sincère et très fidèle en amitié.

Il y a aussi David mais pour ma part, je ne l'ai jamais aimé. Je le trouve arrogant, prétentieux, élitiste et surtout je déteste la façon dont il façonne Michael et dont il le traite à la fin avant le départ pour Portland.

En ce qui concerne le duo Brian/Michael je suis plus indulgente vu que dans ma vie j'ai aussi mon Michael alors je comprends bien la complexité d'une telle relation. Ils seront toujours là l'un pour l'autre et il y aura des sentiments profonds entre eux quoi qu'il se passe dans leur vie. Ils s'aiment sans être amoureux.

J'adore la relation Brian/Lindsay. Ce que je préfère c'est qu'avec elle il montre facilement son côté tendre et on le découvre plus vulnérable avec la naissance de son fils. Il y a des liens très forts entre eux, différents de ceux qui unissent Brian et Michael.

Pour Isalaurane: bien sur rien ne dit que mon interprétation sera la bonne mais bon je suis aussi curieuse de savoir comment les autres on perçu la scène du suicide. Pour moi, si Brian a fait ça c'est en partie parcequ'il a du mal a passer le cap de la trentaine: depuis le premier épisode, il est obsédé par son âge et sa rencontre avec Justin, plus jeune que lui, va le bouleverser plus qu'il ne le pense.

Quand son anniversaire approche, on lui propose un poste à New-York et quand il le perd au profit de quelqu'un de plus jeune, j'ai vraiment eu l'impression que pour lui,son passage à la trentaine devient synonyme d'échec et de régression. Et quand Justin l'invite au bal de promo il prends encore plus conscience du temps qui s'est écoulé depuis ses 17 ans à lui. J'ai l'impression que dans sa tête il a fait le tour de ce qu'il devait faire et qu'il n'a plus rien a accomplir, qu'il est comme vide et qu'il ne sais plus qui il est. C'est Michael, grâce a ce qu'il lui dit qui lui rapelle qui il est: Brian Kinney ( et ça veux tout dire )!

Pour moi, c'est l'accumulation de tous ces sentiments qui le poussent à tenter de se pendre mais il le fait à sa façon, celle qui le caractérise avec démesure et flamboyance.

Merci, Sandrine, pour ton analyse vraiment pertinente de la tentative de suicide de Brian: c'est vrai que pour un personnage aussi excessif que lui, la mort ne doit pas être banale et sans panache, associer l'orgasme à la mort (pour ne pas dire une petite mort...), c'est le moins qu'il pouvait faire. Mon dieu, merci Mickaël!!!!!!

Mon coup de coeur côté personnage s'est porté sur Emmet. La 1ère fois que je l'ai vu à l'écran, je me suis dit "qu'est-ce c'est que ce type! Oh non, ils nous ont flanqué une grande folle qui se revendique passive, l'image de l'homo excessif dans sa démarche, ses gestes, son look!". Et en fait, c'est ce côté "je suis ce que je suis" qui m'a attendrie et forcé mon respect au fil des épisodes.

Emmet est un type intègre, généreux, franc et entier dans tout ce qu'il fait. Il aime sans retenue en amitié et en amour, il ne changera jamais ni ne se reniera pour faire plaisir aux autres ni même pour 1 million de dollars, il tient ses promesses (même celle faite à Dieu de devenir hétéro!), il s'enthousiasme comme un enfant et vit tout à 100%. Ses remarques sont piquantes et ses larmes sincères. "On les emmerde tous", comme il dit à Georges! Autrement dit, il a des caractéristiques communes avec Brian... D'ailleurs, Brian a peu d'emprise sur lui, il se fout de ses remarques et ne se gêne pas pour le remettre à sa place.

Emmet m'a émue, amusée, étonnée, bouleversée avec sa franchise et sa revendication d'être lui-même au risque de se prendre des coups ou des insultes. J'admire les gens qui osent être ce qu'ils sont, car comme dit si bien Mickaël dans l'épisode 1 "Il faut une sacré bonne paire de c******* à notre époque pour assumer sa différence dans un monde de beaufs !".

Voilà pour ma petite analyse à moi. Encore une fois, c'est grisant et super enrichaissant de parvenir à mettre par écrit ce que QAF a éveillé en nous, et ce sans comparaison ni équivalence possible avec d'autres séries...

De reprendre la série au début apres l'avoir visionnée en entier me permet de plus m'attarder sur les petits détails... Et je ne sais pas si vous avez déja lu Cyrano en livre? Je pense que oui c'est le genre de grand classique qu'on nous oblige a lire au lycée... J'ai adoré ce livre (cette pièce plutot) pcq Rostand a sur faire de nombreux paralleles entre ledébut et la fin de son épopée romantique... Tous comme l'a fait Queer as folk on retrouve tellement de détails identiques d'une saison a l'autre, chacune d'entre elles sont reliéespar un lien pas si invisible que ca... Les persnnages a travers leur gestes, leur paroles évoluent mais sans pour autant oublier leur passé... Parmis ces élément il y a bien sur la chanson d'Heather Small, "leur chanson"comme le dit Micky dans le dernier épisode, il y a aussi le moment ou Brian dit a Justin " I'll see you in your dream" ce que Justin s'empressera de répeter quand il sera dans la meme situatiuon quelques temps plus tard. Le fait que Brian appelle Lindsay "Wendy", ca n'est pas arrivé si souvent, dans le premier épisode et dans l'avant dernier me semble t-il... Bref ce sont autant d'éléments qui contribuent a la grande oeuvre qu'est Queer as Folk... Un chez d'oeuvre des temps moderne brillement construit... Qui s'inscrit tout comme Cyrano dans la catégorie des grandes Histoire d'Amours épiques et torturée comme on les aime tant...

Je n'aurais pas spontanément fait le raprochement avec la pièce d'Edmond Rostand mais avec le recul c'est pas mal pensé et puis on reste dans le thème de la complexité des rapports amoureux et des histoires difficiles.

Pour en revenir à la question d'Isabelle hier à savoir si Brian a vraiment dit "je t'aime" à Justin lors du 1er épisode je pense que c'est possible. Quand on se rappelle dans quel état se trouvait Brian lors de sa première nuit avec Justin , on peut douter qu'il ait été capable de dire autre chose que la vérité et de plus, Justin n'est ni menteur ni mytho.

Mais bon, je ne suis pas objective parce que j'ai envie de croire que c'est ce qui s'est passé. Quand Brian voit Justin pour la première fois, il deviens son objet absolu de désir et quand Justin arrive au loft c'est Brian qui deviens à son tour son objet de désir ( la scène ou Brian se renverse de l'eau sur la tête au relenti... whaou! ). Leur histoire démarre et ce qui n'aurait du être qu'une histoire de sexe va prendre une autre tournure avec le coup de téléphone de Mélanie. De plus, Brian va même se confier à Justin sur sa première fois.

Quand ils arrivent à l'hôpital, c'est à Justin ( qu'il connait depuis 1 heure ) qu'il va demander son avis sur le choix du prénom et non à Michael. Et puis, il y a le reste de leur nuit et la douceur de Brian.

C'est pour ça que je pense que Brian a très bien pu se laisser aller et faire parler son coeur car il a de toute évidence ressenti quelque chose de plus pour Justin. Il dit d'ailleurs à Michael: il a failli m'avoir. Alors pourquoi pas?

Je me glisse dans le questionnement ouvert pas Isabelle.

Sincèrement je ne pense pas que Brian ait vraiment voulu se suicider. Bien sur, il est affecté par le passage de la trentaine et ses conséquences pour quelqu’un dont l’apparence physique compte énormément et dont une partie du charisme vient de son physique (ne le nions pas nous qui aimons les hommes !!). Mais cela ne me semble pas vraiment suffisant pour le conduire à une solution aussi radicale que celle du suicide, car il a un caractère suffisamment bien trempé pour dépasser cela. Son éviction du poste new-yorkais ne me semble pas non plus de nature à induire une forte dépression. En effet, je pense même que Brian est soulagé d’avoir une issue de secours lui permettant d’échapper à une expatriation car finalement un départ pour New York marquerait sa séparation d’avec son fils (qu’il aime malgré tout ), d’avec Lindsay (avec qui il a une relation pleine de sincérité), d’avec Michael (qui est son plus fidèle ami depuis bien des années), d’avec Debbie (qui est un peu sa mère de substitution)  et d’avec Justin pour lequel il commence à avoir de l’affection (Cf. la scène où Justin l’aide à préparer ses bagages et une étreinte toute de douceur même si elle se solde par le départ de Justin en larmes du loft). Au fond je ne pense pas que Brian ait eu autant que cela envie de partir, mais cette perspective de promotion  le conforte dans son statut de brillant publicitaire et c’est important pour lui car derrière son apparente solidité, Brian est finalement en doute permanent.

En revanche, il est connu que la strangulation augmente significativement l’intensité de l’orgasme et pour quelqu’un qui a besoin de vivre des expériences nouvelles et extrêmes en permanence, notamment sur le plan sexuel, il n’est pas du tout illogique qu’il soit attiré par ce genre de pratiques. Pratiques qui présentent des dangers car le dosage qui évite la mort par strangulation est évidemment subtil, mais cela n’est pas de nature à faire peur à Brian car je pense que s’il ne cherche pas délibérément à se suicider, la mort dans la jouissance ne lui fait pas peur et peut-être même ne serait pas pour lui déplaire.

S’agissant des paroles prononcées par Brian lors de sa première nuit avec Justin...... la vérité est dans l’intimité de Brian et Justin et c’est bien ainsi !! En effet chacun peut retrouver sa vérité dans l’incertitude de ce qui a été dit. Peut-être que Brian a laissé échapper des mots qui dépassaient ce qu’il voulait exprimer dans l’intensité du moment ? Mais finalement est-ce que le coup de foudre de Justin pour Brian n'a pas été partagé du début à l'insu de Brian ? Sandrine rappelle en effet quelques éléments qui montrent que cette rencontre n'avait rien d'anodin. Peut-être que Justin a entendu ce qu’il voulait entendre ? Mais Justin n'est pas du genre à se faire des films sans raison .... Cela prouve au moins que cette première nuit a été un facteur déterminant dans leur relation. Et quand on a vu l’intégralité de la série, on sait ce que cela va induire dans la vie de nos deux héros.

En fait, pendant toute la saison 1 et les quelques suivantes, il me semble que Brian se laisse volontiers fasciner par l'idée d'une mort immédiate, en pleine jeunesse et en pleine possession de ses moyens. Rappelez-vous le premier épisode, lorsqu'il monte sur le parapet du toit de l'hôpital et dit que ce serait une bonne solution pour en finir avec le temps qui passe. 

Il n'a certainement pas voulu mourir (son seuil de tolérance, c'est 39 ans et pas 30 !), plutôt flirter avec le risque, se prouver encore une fois qu'il était le plus fort et compenser une situation un peu bloquée pour lui à ce moment-là : il se retrouve coincé à Pittsburgh, même si effectivement, il n'a certainement pas souhaité réellement partir, et coincé dans sa relation avec Justin qui prend des allures de couple établi aux yeux de tous, ce que bien sûr il est loin de tolérer. Et surtout, Michaël va partir, et avec qui va-t-il partager ses souvenirs d'adolescence et ses moment de folie ? Avec une absence remarquée à la fête de départ, s'offrir l'orgasme très spécifique qu'il n'auront jamais ensemble est peut-être sa dernière tentative de manipulation de Michaël - et d'ailleurs, ça marche.

Quant à savoir si Justin a fantasmé sur leur première nuit... peut-être bien que non ! Il a vraiment eu droit à un traitement de faveur : Brian a beaucoup parlé alors qu'il n'échange en général pas plus de dix mots avec les mecs qu'il ramène au loft et il aurait normalement dû le mettre dehors dès son départ pour l'hôpital (il ne s'inquiète pas vraiment de ce qui peut arriver à Justin le soir dans les épisodes suivants). On passera sur le fait qu'il tienne tant à le ramener chez lui, vu son état à ce moment-là... Alors, peut-être bien qu'il s'est laissé aller jusqu'au bout. On aime bien cette idée, non ?

D'ailleurs, j'ai bien l'impression que le tout premier regard de Brian sur Justin est plein de tendresse, à la différence du second, qui tient plus du chasseur.

Oui, ce serait une bonne idée, une étude des regards de Brian !

Pour l'histoire du "je t'aime" je suis assez d'accord avec ce que vous avez dit, je oense que Justin est un réveur et un idéaliste dans un certain ses mais je ne pense pas qu'il ai raconté d'histoire a propos de ces 3 petits mots... Et l'état de Brian a ce moment la justifierait largement qu'il se soit laisser aller a quelques démonstrations de sentiments... Je suis d'accord également pour dire que Brian a été drolement attentionné et compréhensif avec justin dans leurs premiers  moments ensemble donc ce je t'aime ne choque pas plus que ca... Puis vous savez dans le deuxième épisode quand il sort en trombes du Woody's et qu'il a une converstaion avec Michael, Brian sit 'Je suis quelqu'un de tendre" et je me dis que ca fait peut etre référence a sa nuit passée avec Justin non? ca appuierait la thèse du je t'aime...  

En ce qui concerne la scène du suicide j'avoue qu'avant d'avoir vos explications j'étais dans le flou le plus complet ^^ mais ma loupiotte s'est enfin éclairée merci a vous encore et toujours... =)

Ah et Danthienne comme je te l'ai déja dis Bienvenue et je voulais aussi te dire que ton idée d'annalyse sur les regards de Brian est une excellente idée il y a tellement a dire... A quand un nouveau sujet dans le forum? =)

Merci Danthienne de ton post intéressant. Je note aussi que tu es apparemment comme moi une fan des regards de Brian ! On va pouvoir abondamment échanger alors car il y a de très nombreuses scènes très économes de parole où le regard de Brian en dit beaucoup sur tout ce qu'il ressent. Ces scènes ont vraiment un contenu émotionnel puissant. Au plaisir de te lire.

Dans un précédent post, France (Parenthèse) s'interroge sur l'inaptitude (apparente?) de Brian à prendre seul ses décisions et elle rappelle plusieurs épisodes où l'entourage de Brian va l'inciter à prendre des orientations qu'il n'aurait peur être pas pris tout seul. Alors Brian est-il incapable de décider pour et par lui-même ? Comme je l'ai déjà dit, j'ai une affection particulière pour ce garçon, mais il faut quand même remarquer que c'est aussi le personnage présenté dans la série avec la plus grande complexité. D'autres personnages sont psychologiquement plus sommaires parce que secondaires sans doute, alors que Brian présente toute la complexité d'un vrai individu et donc il est comme nous tous confronté à des choix qui sont parfois difficiles à assumer ou à arbitrer. Et de plus la série nous fait rencontrer Brian à un moment de son existence qui est marquée par des évolutions majeures :

- la naissance de son fils : Brian se s'était sans doute jamais projeté dans l'image d'un père et là je pense, les filles, que votre appréciation est sans doute un peu biaisée car il est naturel (me semble-t-il) qu'une femme se projette en mère, alors qu'un homosexuel ne s'identifie pas (ou peu) à un père. Je sais de quoi je parle, notre condition nous amène assez naturellement à renoncer à cette projection (même s'il est possible pour un couple d'hommes d'avoir des enfants).

- l'arrivée de la trentaine : on l'a déjà évoqué à l'occasion de la scène du "suicide", le passage de la trentaine n'est pas facile pour Brian car c'est le signe d'un temps où l'effet de l'âge commence à doucement se faire sentir.

- la résurgence de sa famille et de son enfance passée : le père de Brian fait un retour dans sa vie et l'on comprend vite que Brian enfouit des déchirures profondes qui lui viennent de son enfance et de sa relation à sa famille. Je crois que nous sommes plusieurs ici à avoir vécu des choses un peu similaires. Personnellement j'ai vécu cette relation très compliquée à ma famille et en particulier à mon père. Je peux vous dire qu'un père accepte difficilement que son fils soit "pédé". 

- le départ annoncé de Michael :  l'ami de toujours, le complice des soirées au Babylon, le confident, celui qui comprend même à demi mot, qui accepte à peu près tout, qui ne juge pas..... cet ami là annonce qu'il va suivre son petit copain à l'autre bout des USA.

- l'arrivé de Justin : un petit brin de mec qui du haut de ses 17 ans va retourner le farouche refus d'engagement d'un Brian qui se croyait à l'abri de toute attache sentimentale et lui faire découvrir qu'il est capable d'aimer d'un amour qui le dépasse complètement.

Bon ! je sais pas vous, mais moi je crois que je serai un peu perdu, un peu ébranlé dans mes certitudes et sans doute aussi un peu moins prompt à la décision hâtive. Et je ne trouve pas choquant que Brian sache écouter ceux qui l'entourent pour prendre ses décisions. Lui qui est farouchement indépendant, sait prouver qu'il est capable d'écouter et d'infléchir ses positions et cela contribue à me le rendre sympathise et attendrissant..... mais il n'en avait pas besoin à mes yeux.....

C'est vrai que le personnage de Brian est d'une grande complexité. En ce qui concerne la scène du suicide, je vous rejoins sur le fait que pour moi non plus, Brian n'a pas vraiment voulu mourrir mais compte tenu de son état d'esprit à ce moment-là, je pense qu'il avait accepté l'idée que ça pouvait lui arriver. Il le dit d'ailleurs à Michael: parir au sommet de sa gloire, rester éternellement jeune et beau... Et puis n'oublions pas que pour mister Kinney, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si on la vit à moitié et cela inclu toutes les expériences même les plus extrêmes. Mais je reste moins optimiste que certains d'entre vous et pour moi ça reste quand même une tentative de suicide même si il n'était pas certain de l'issue.

Je n'ai pas la même interprétation que Gérald et Danthienne sur le départ à New-York. Pour moi, Brian est vraiment décidé à partir: il met son loft en vente, se déplace pour l'entretien d'embauche et surtout, quelle déception quand il apprend qu'il n'a pas le poste! Pour moi, ça lui tenait vraiment à coeur pour plusieurs raisons. D'abord pour se prouver qu'il pouvait encore évoluer professionnellement dans un univers différent et ensuite parceque c'est un moyen pour lui de mettre un peu de distance avec tout ce qui lui arrive ( Justin, Gus, ses 30 ans, son père ). Brian est un personnage passionné et excessif alors un départ dans une autre ville est peut-être radical mais cohérent avec sa personnalité sans compromis.

Dans cette première saison, on voit aussi Brian changer d'attitude avec Michael: après avoir tout fait pour le garder rien que pour lui, il fini par le pousser à prendre plus de distance pour qu'il vive sa propre vie avec David. L'anniversaire surprise qu'il organise pour les 30 ans de Michael reste pour moi un grand moment de la série même si j'ai souffert pour Brian.

J'ai tendance à être assez d'accord avec France quand elle dit que Brian est parfois influencé dans ses décisions. D'ailleurs, c'est après une conversation avec Debbie qu'il décide d'organiser l'anniversaire de Michael afin de le dégoûter de lui et ça va marcher un temps. Il est aussi influencé en permanence par Justin mais de manière moins directe, plus douce; juste grâce à l'amour qu'il lui donne.

Mais je ne vois pas en lui un personnage "sous influence". Il écoute les avis des autres, parfois de gré ou de force, mais au final les autres lui disent bien souvent tout haut ce que lui-même n'ose pas s'avouer. C'est sans doute pour ça qu'on assiste à "l'effet puzzle": d'un côté il y a les réactions souvent imprévisibles et spontanées de Brian ( comme quand il vire Justin de son loft après l'histoire du cambriolage ) et de l'autre, ses actions réfléchies ( quand il va le chercher à New-York ).

Par contre, comme vous, je trouve que les regards de Brian méritent largement discutions. Certains m'ont littéralement bluffés notamment dans la saison 3.

Bonjour à tous et merci de votre accueil !

Moi aussi, j'ai un faible énorme pour Brian qui a dû faire résonner pas mal de mes cordes sensibles. Et pourtant, j'ai souvent ressenti de l'exaspération à ma première vision de la saison, entre autres pour tous ses revirements. A noter que c'est une constante chez lui et qu'on les retrouve jusqu'à la fin de la série.

Au visionnage suivant, il m'a semblé que c'est d'abord le personnage qu'il s'est forgé qui réagit, parfois pour le simple plaisir de faire un bon mot ou de provoquer. Mais il lui arrive de se retrouver en contradiction avec sa fragilité affective : il ne veut pas des responsabilités paternelles mais il se découvre très attaché à Gus ; il ne veut surtout pas avoir l'air de courir après un Justin en fugue mais c'est certain qu'il lui manque ; il veut garder Michaël, mais il veut aussi le bonheur de son ami ; il prétexte que ses parents n'ont pas à se mêler de sa vie, mais il voudrait que son père l'accepte tel qu'il est ; aller au bal de promo est absurde, mais c'est aider Justin à s'affirmer aux yeux de tous. Il n'ose pas agir selon son cœur et effectivement, Longshadow, il a besoin qu'on le pousse à s'avouer tout ce qu'il garde enfoui. Son honnêteté le pousse à écouter les avis des autres mais quand il les suit, c'est bien parce qu'il a confirmation que son cœur avait raison.

C'est bien pour ça qu'on craque, je crois. Parce qu'on devine ainsi qu'il est bien plus vulnérable qu'il ne le laisse paraître, qu'il aimerait bien qu'on lui prouve qu'il vaut plus que l'image qu'il donne de lui.  

Parmi ceux qui valent mieux que ce qu'ils paraissent, j'ai fini par trouver que Ted, avec toute sa maladresse, méritait lui aussi une attention particulière, et que la scène où il va rechercher Blake au squatt était vraiment touchante.

Une fois de plus la diversité s’exprime et c’est passionnant de découvrir que nous partageons l’essentiel tout en ayant des interprétations qui peuvent être différentes. Ces nuances  d’appréciation prouvent bien que notre série dépeint la vie des personnages avec un certain niveau de réalisme et une complexité qui permet de croiser des éclairages variés. C’est dans cette diversité que nous nous enrichissons et que nous renforçons notre vision globale de la série. Merci donc Sandrine de ton analyse intéressante qui complète les autres approches déjà exprimées. Concernant Brian, je suis totalement d’accord avec Danthienne, le personnage qu’il crée et dont il veut donner l’image cache une grande vulnérabilité et « il aimerait qu’on lui prouve qu’il vaut mieux que l’image qu’il donne ».

J’ai suggéré d’engager quelques réflexions sur les regards de Brian dans la série car ils sont d’une éloquence silencieuse qui en dit souvent bien plus long que tous les dialogues ou discours. Il y a de très nombreux exemples où ils expriment l’émotion que Brian ne veut pas, ne peut pas ou ne sait pas dire mais qui n’en est pas moins palpable dans le jeu d’acteur de Gale Harold. Je crois que c’est la seule série où l’absence de dialogue peut être à ce point suggestive et éloquente juste par le jeu du regard. Je vais donner quelques exemples sur la saison 1 mais je commence à partir d’un exemple de la saison 3 car c’est une scène que je trouve particulièrement émouvante et que j’ai regardée en boucle. Rappelez-vous, Justin est installé avec Ethan et vient d’apprendre que ses frais de scolarité ont été payés et il sait très bien à qui il le doit. Il vient voir Brian au loft, celui-ci regarde un vieux film en N&B dont il connaît apparemment les dialogues par cœur puisqu’il prononce en même temps que l’acteur ces paroles (restitution non fidèle) : « pendant 5 ans j’ai pensé à lui chaque jour » (ou quelque chose d’approchant) et l’on comprend bien que cette citation du film trouve un écho particulier en lui. Et en même temps qu’il paraphrase l’acteur le plan de la caméra serre le visage de Brian et l’on voit en gros plan son regard plein de nostalgie. Vers la fin de cette scène, alors que Brian vient de dire à Justin de prendre l’ordinateur qu’il lui a acheté pour ses cours de dessin et que Justin est en train de partir, il regarde son écran TV (sans doute sans réellement le voir), il ne veut pas voir partir Justin, il ne tourne pas la tête vers lui mais son regard essaie d’obliquer pour saisir quelque chose de ce qui se passe derrière lui. La scène est silencieuse, sauf le fond sonore du film qui continue, et alors que la conversation a été très dégagée, très neutre, il y a dans le regard de Brian un cri silencieux de détresse car évidemment Justin lui manque terriblement. Il y a un contraste particulièrement saisissant entre le ton léger de la conversation que Brian et Justin ont tenue  (ils ont parlé de la nouvelle table basse design du loft, du règlement des frais de scolarité...)  et la détresse silencieuse contenue dans le regard de Brian. C’est ce contraste qui contribue à rendre la scène d’une très grande tension émotionnelle.

Dans la saison 1, les exemples sont nombreux aussi : le premier regard de Brian sur Justin (épisode 1 de la saison), le regard de Brian sur la voiture de Justin qui part après leur discussion de mise au point (fin du 2ème épisode), le regard de Brian sur Justin au Liberty Dinner le lendemain du soir où Justin a été élu roi du Babylon, et bien sur (mais j’omets évidemment de nombreux autres exemples) le regard de Brian sur Justin qui regagne sa voiture avant l’agression dans le parking après le bal de promo !

Bon je ne vais pas m’attarder sur chaque cas. Je prends juste comme exemple le regard que porte Brian sur Justin au Liberty Dinner le lendemain du soir où Justin a été élu roi du Babylon. Il a donné une bonne leçon à Brian ce soir là et rappelez-vous encore le regard que Brian pose sur Justin en train de prendre son trophée dans la backroom du Babylon ! Et le lendemain Justin jubile de la nuit qu’il a passé et il rapport que le garçon avec lequel il a couché souhaite le revoir. Brian demande ce que Justin lui a répondu et Justin reprend exactement la phrase que lui avait dite Brian en le reconduisant au lycée le lendemain de leur première nuit : « rendez vous dans tes rêves ». Et c’est là qu’il y a ce regard magique de Brian sur Justin. On y lit à la fois une espèce de soulagement et aussi une immense tendresse. 

Les exemples sont bien trop nombreux pour tous les évoquer mais je reviendrai de temps en temps sur ces regards car je les trouve vraiment sublimes.

Vous avez bien raison Sandrine (Longshadow) et Danthienne d'insister sur la complexité et les apparentes contradictions de Brian. Pour moi, il est toujours parfaitement cohérent avec sa véritable personnalité car, on le comprend progressivement, c'est un garçon généreux, sensible, honnête et fidèle. Mais il agit souvent par rapport à l'image qu'il veut donner de lui même avant de se racheter vis-à-vis de ceux qu'il a pu blesser ou malmener. Et vous avez raison aussi, ce sont souvent ses amis qui le poussent à voir en face ce qu'il refuse d'admettre spontanément. Il y a notamment quelques scènes tout à fait émouvantes avec Debbie qui le connaît si bien et qu'il respecte profondément comme sa mère de substitution. C'est souvent elle qui va le mettre directement face à la réalité de sa relation avec Justin et lui faire ouvrir les yeux sur ce qu'attend ce jeune garçon fou amoureux et souvent malmené. Il y a une chose qui  m'émeut particulièrement chez Brian, c'est une sorte de sens du sacrifice. A plusieurs reprises il va agir de manière incompréhensible pour ceux qui sont concernés, de manière violente (on n'est pas Brian Kinney pour rien !), mais avec l'intention de faire ce qui est bien pour ses amis au risque d'en souffrir lui même. C'est le cas pour la fête d'anniversaire de Michael à l'occasion de laquelle il donne prétexte à son ami de le détester pour qu'il s'éloigne de lui. C'est vrai pour Justin à plusieurs reprises par exemple lorsque ce dernier part à Los Angeles et qu'il ne veut pas l'y rejoindre pour lui laisser vivre pleinement sa vie. C'est vrai aussi d'une certaine manière à l'occasion de son cancer où il rejette violemment Justin par peur que celui ci ne le quitte ultérieurement mais aussi sans doute parce qu'il ne veut pas mêler le garçon qu'il aime à ses ennuis de santé. Oui Brian est complexe, attendrissant, tellement humain, tellement proche de nous finalement, car derrière son sens de la démesure qui contribue largement à son charme, il y  a un homme en recherche du bonheur, un homme qui quête ce à quoi nous aspirons tous : un petit coin de paradis.

C'est vrai qu'il y a beaucoup à dire sur la saison 1. Le plus important c'est bien sûr la rencontre entre Brian et Justin puisque c'est l'histoire centrale qui va littéralement nous hanter pendant 5 saisons. 

Le premier regard que Brian pose sur Justin est plein de désir mais aussi de douceur et de tendresse: il a bien compris que c'était sa première fois. Même sans se connaître, ils vont partager des choses fortes dès le début comme la naissance de Gus. On voit très vite que Brian est un personnage bien plus complexe qu'il n'y parait. Il veux faire croire à Justin qu'il n'en a rien à faire de lui mais il n'hésite pas à le prendre chez lui quand son père veux lui imposer des règles qui vont à l'encontre de ce qu'il est. Il va aussi le chercher à New-York après sa fugue alors que c'est lui qui l'avait jeté dehors.Les exemples ne manquent pas dans les autres saisons non plus. Alors est-ce que Brian est tombé amoureux de Justin dès le début? Le débat est lancé...

La saison 1 est aussi riche en thèmes abordés comme la difficulté de parler de son homosexualité au travail ( Michael au Big Q ) ou de l'avouer à sa famille ( comme Brian ). D'ailleurs, je trouve assez marrant que Brian, qui est absolument décomplexé sur sa sexualité et qui s'assume totalement n'ai jamais rien dit à ses parents alors qu'il ne va pas vraiment laisser le choix à Justin pour son coming-out. Là, je pense à la scène du premier épisode où Brian et Michael accompagnent Justin au lycée dans la jeep taguée. Brian demande à Justin " ça te gêne ?" et Justin répond que non même si on voit bien qu'il n'est pas très à l'aise une fois arrivé mais il est clair que pour rien au monde, il n'aurait voulu passer pour un lâche aux yeux de Brian en refusant. De toute façon Justin a toujours été courageux et entier alors finalement, c'est logique!

Il y a aussi la complexité des sentiments de Brian envers Gus: il se définit dès le début comme un simple donneur de sperme mais on voit rapidement qu'il aime son fils plus que ce qu'il aurait pu croire. D'ailleurs, il n'arrive pas à renoncer à ses droits parentaux et il réalise qu'il ne veut pas ressembler à son propre père. Pour moi, c'est à ce moment-là qu'il prend pleinement conscience qu'il veut être plus qu'un géniteur, il veut être père.

La saison 1 insiste beaucoup sur les rapports père-fils: Brian et son amour pour Gus, Justin et son père homophobe, Brian et Jack Kinney et leur relation difficile et distante. Et tellement d'autres choses encore...