Homosexualité au cinéma

J'aime aussi beaucoup la voix de Grégoire Leprince-Ringuet. Je craque surtout sur le duo final avec le jeu d'équilibriste sur la rembarde de la fenêtre, qui montre bien que l'amour est une prise de risque...

Dans un genre complètement différent, j'ai été bouleversée par J. Edgar. Le personnage principal est odieux mais Di Caprio réussit à le rendre aussi bouleversant. Il y a une scène terrible entre J Edgar et sa mère où elle lui dit qu'elle préférerait un fils mort plutôt qu'homo et cette histoire d'amour qui s'étale sur presque un demi siècle sans presque jamais dire son nom (sauf à deux occasions) avec son adjoint. C'est d'une extrême tristesse.

Je viens de remonter quelques pages en arrière, et j'ai lu, Cinto, la longue analyse que tu fais sur "My Own Private Idaho" ... Et là encore, je m'étonne qu'elle n'ait pas suscité davantage de commentaire !... Tu dis les choses de manière très pertinente et claire, et je trouve dommage que pratiquement personne ne trouve un intérêt plus particulier que ça à ce film !...

J'en soumets deux autres à votre verdict : deux films français, ce coup-ci, qui ne sont pas tout à fait récent, mais qui mettent en scène le même acteur, le jeune mais néanmoins talentueux Cyrille Thouvenin ( qui, cela dit entre parenthèses, a obtenu pour l'un de ses deux rôles le César du meilleur espoir ... ) , que je considère personnellemeznt comme le "Randy Harrison" français ! ( nés à un an d'intervalle ) : "Juste une Question d' Amour" de Christian Faure & " La Confusion des Genres" de Cohen Ilan Duran .

Je n'en dis pas plus pour l'instant ...

@bemol: par hasard,est-ce que tu veux dire par "longue" analyse que je serai bavarde? lol! Rassure-toi, là, javais fait court parce que ce film m'a tellement impressionné que j'aurai pu en écrire pendant 2h!!

@ kaori: pas vu J Edgar , mais d'après la façon dont tu parles de la scène, on peut facilement penser à Joan Kinney , et perso, moi à quelqu'un d'autre. Traumatisant.

J'ai adoré ce film, je l'ai vu de nombreuses fois, ce film français est touchant et les deux acteurs principaux très bons. Surtout Cyrille Thouvenin je suis bien d'accord @Bemol, dans ce film Eva Darlan est la maman que j'aurai aimé avoir... 

Ce film est un appel à la tolérance et à l'acceptation de la différence. Un film à découvrir et à redécouvrir.

@Ayerin ( entre autres ! )

Je suis vraiment content que nous soyons au moins deux à avoir adoré ce film ! Et je ne peux m'empécher de trouver des points communs avec "QaF", à commencer par, comme tu dis, cet appel à la tolérance et à l'acceptation de la différence, cette formidable Eva Darlan qui incarne la maman que tu aurais aimé avoir ( je ressens exactement la même chose ! ) - la "Debbie" du Nord de la France ! - , ces deux pères que je mets au même niveau que "Craig Taylor" ! et surtout la meilleure amie de Laurent qui n'est autre que la réplique d'une certaine "Daphné" !

Quant au "beau brun", il a lui aussi 30 ans, donc quelques années de plus que son "stagiaire" ( qui lui, par contre, a déjà eu des expériences, mais sans lendemain ... ) . Il est devenu ici pépiniériste, et voue son existence au jardinage ... ( mais au fait, n'a-t-on pas entendu Brian dire, au cours d'un fameux repas chez Michaël & Ben, qu'il adorait "semer des petites graines" ?... )

En ce qui concerne Cyrille Thouvenin ( alias Laurent, et bien évidemment mon "chouchou" dans l'histoire ) je le trouve tout simplement génial, et adorable !...

Oh !... Pas tout à fait aussi beau que Randy, mais enfin ... Des yeux qui parlent mieux qu'un long discours, un sourire à damner un saint !... Et avec Randy, ils ont des points communs  :  Cyrille, lui aussi, a débuté au théâtre : je l'ai vu dans "l'Avare" de Molière où il faisait un "Léandre" très crédible ... L'as-tu vu dans "La Confusion des Genres", film qui lui a valu un César du meilleur espoir masculin ?... Là encore il est éblouissant !...

En plus de ça, ils sont sensiblement du même âge  :  Randy est de 1977, Cyrille de 1976, et l'un comme l'autre n'ont pas caché leur homosexualité !... Comme j'ai déjà dit  :  le "Randy Harrison" français !... Je suis sûr que s'ils se rencontraient, un jour, ces deux-là ... mais j'extrapole un peu ...

tu as tout a fait raison dans ton analyse c'est complètement frappant cette ressemblance avec QAF! D'en parler ça me donne envie de revoir le film... puis QAF aussi! =)

Concernant Cyrille il est pas mal mais comme tu dis aussi pas tout à fait aussi beau... Dans une question d'amour je trouve Cédric plus craquant physiquement mais Laurent tellement craquant tout court... quand il pleure j'ai envie de le prendre dans mes bras! 

Et concernant leur possible rencontre (et plus si affinité...) qui sait, tout est possible! =)

pour mieux connaître Cyrille, comédien très attachant, une très chouette interview ici… https://www.dailymotion.com/video/x16hfyy_dvam-s04ep09-cyrille-thouvenin_tv

il y évoque sa famille, sa carrière, ses goûts et aussi Viriginie Sauveur, avec qui il est parent d'un petit garçon

et pour découvrir "Juste une question d'amour", sachez qu'il est visible en entier sur youtube… je ne sais pas par quel miracle, compte-tenu de la législation sur les droits d'auteur !

D'après vos commentaires, j'attends avec impatience de voir ces deux films.

"Presque rien" (merci copine !) : je l'ai vu hier. D'abord, il faut le voir au moins deux fois pour saisir toutes les nuances, du montage d'une part et de l'histoire de l'autre. Le montage n'est pas chronologique et se déroule donc sur 3 unités de temps; ce qui s'est passé pendant l'été, s'y mêle la période hôpital et sur la fin, Mathieu qui reprend goût à la vie.

J'ai gardé une impression de mélancolie extrème , sans doute avec les lenteurs de la caméra, et dans le phrasé des acteurs. L"histoire est celle de Mathieu, un jeune homme de 19 ans qui rencontre Cédric, à peu près de son âge, pendant ses vancances d'été , ils vivent une histoire de sexe (attention, public averti quand même) et d'amour. Mathieu a des tas de problèmes familiaux avec une mère dépressive et il vit de façon très solitaire.

C'est cette histoire d'éveil à l'amour, aux sentiments qui est racontée:les questions, l'attirance,les doutes, la peur du regard , le côté inévitable, genre "on ne peut pas renier ce qu'on est. En fait il s'agit dune tranche de vie de Mathieu surtout.

On ne sait pas si c'est ensuite une rupture ou la situation familiale ou le ma être de Mathieu qui l'amène à tenter de se suicider. Enfin, il reprend goût à la vie en voyant Pierre, un gars que Cédric a connu mais qui avait choisi à ce moment-là une autre orientation sexuelle et qui finalement revient à ce qu'il est réellement .

Cédric m'a fait de la peine quand il s'adresse à la psy qui soigne Mathieu. Je crois qu'il aime vraiment Mathieu.

Malgré une fin qui semble optimiste, le film ne l'est pas vraiment.

Les acteurs sont très justes et naturels: Jérémie Elkaim (si je n'écorche pas le nom) est l'acteur qui a joué dans "La guerre est délarée", pour ceux qui l'ont vu. L'autre acteur est Stéphane Rideau.

Le titre "Presque rien", c'est ce pas grand chose des vacnces d'été, qui finit pour certains à être un très grand bouleversement. enfin, c'est ce que j'ai ressenti, perso.

Je ne sais pas qui a commencé à parler de ce film ... Si c'est toi, Cinto, sache qu'il fait aussi partie de ce que tu as appelé ma "videothèque" !

Il m'a fallu quant à moi plusieurs visionnages pour bien comprendre le déroulement de l'histoire ...

Tu en fais, une fois de plus, un commentaire superbe ! ( tu aurais dû être critique de cinéma ! )  et non ! tu n'as pas écorché le nom  :  c'est bien Jeremie Elkaim , l'un des protagonistes . Quant à l'autre, Stéphane Rideau, on peut l'apprécier dans son tout premier rôle, dans le film plus ou moins autobiograhiqur f'André Téchiné : "Les Roseaux Sauvages"

Et ça me donne envie de le revoir de nouveau !...

Sur "Juste une question d'amour", si je me souviens bien du film, je ne partage pas votre enthousiasme sur la mère jouée par Eva Darlan. Elle est certes très aimante, mais je l'ai trouvée extrêmement intrusive. Même si ça partait d'un bon sentiment, j'ai trouvé la scène où elle va voir les parents du personnage joué par Cyrille Thouvenin extrêmement choquante. Je crois que même Debbie n'aurait pas osé faire ça.

Sinon, du même réalisateur que "Juste une question d'amour", j'avais vu "Un amour à taire" qui traite de la déportation des homosexuels. C'est extrêmement dur, mais très très bien.

Ah! les deux sont du même réalisateur? surprise! J'attends avec d'autant plus d'impatience de voir "Juste une question d'amour" parce que j'ai vu en téléfilm "Un amour à taire" (qui peut se lire aussi phonétiquement et qui est valable dans les deux sens) avec Jérémie Reigner, je crois.

Ce téléfilm m'avait bouleversée. Quel gâchis!

J' attends que Cinto ait visionné le film et donné son avis ( avec sans nul doute une superbe analyse ! ) avant de te répondre, Kaori ! car je ne veux pas influer sur son jugement et lui dévoiler quelque moment de l'histoire que ce soit ...

         En attendant, donc, je soumets à votre verdict deux autres films français ( je ne suis pas suffisamment retourné en arrière dans le topic pour savoir si on en a déjà parlé ... )

-  le premier est un film assez "sombre"  :  "L'Homme Blessé" de Patrice Héreau, qui a obtenu le César 1984 du meilleur scénario, avec le fascinant Jean-Hugues Anglade, dont c'est le premier rôle au cinéma ( bien avant d'avoir brillé dans "37°2 le Matin" ) et Vittorio Mezzogiorno, dont l'action se passe, là encore, dans le nord de la France, ou en Belgique, on ne sait pas très bien ...

-  le deuxième ( avec un titre presque proche )  est  :  "L' Homme que j'aime", de Stéphane Giusti, avec un joli tandem que forment Jean-Michel Portal et Marcial Di Fonzo Bo, mais également la présence de Mathilde Seigner, que personnellement je trouve assez décévante et qui, à mon humble avis, n'a pas le talent de son grand-père !... Par contre, l'histoire se passe, là, plutôt du côté de la Côte d' Azur ...

J'ai découvert "Shortbus" hier. Avant tout, il faut préciser que le film est interdit aux moins de 16 ans et que le -18 était peut-être justifié. Si on compare la série QAF et le film, je vous dis que Brian et Justin sont des enfants de choeur à côté!!

Je ne vais pas donner le synopsis du film pour ne pas faire mourir d'apoplexie, crise cardaique, étouffement etc... les personnes qui lisent mais celles-là, ne regardez pas le film.

Je vais juste donner mon ressenti ; eh! bien! justement, je n'en ai pas; à part les 10 minutes où James et Severin sont enfermés dans le placard (jeu "Action/Vérité), le film ne m'a donné aucune émotion et c'est ce que je recherche avant toi dans un film. La recherche de Sofia ne m'a pas touchée (oups! mot malheureux), celle de Séverin (Jennifer) non plus, le tiers dans le couple Jamie/James non plus.

Certes, le thème de la solitude est présent, même si le lieu orgiaque est rempli de personnes. Mais j'ai eu du mal à pénétrer le message dur éalisateur,n notamment dans la dernière scène où il semble vouloir dire que le libertinage est la solution miracle.

Bref, je trouve que le film est complètement déséquilibré et finalement , je n'ai pas su  si le réalisateur a trop "sexualisé "son message ou s'il a trop "intellectualisé" le sexe.

Plus que deux choses à dire. La première concerne deux phrases du travelo qui tient le club, l'une sur le 11 septembre et NY et l'autre sur les spectateurs qu'on manipule en leur rpoposant n'importe quoi pour qu'ils se croient intelligents: Serait-ce un message subliminal du réalisateur?

L'autre concerne l'humour: Le coup de Jennifer aniston pour Severin est à mourir de rire!!

Enfin, un dernier mot: bravo pour la souplesse exceptionnelle de l'acteur qui joue James, surtout dans les premières images du film!! Ceux qui l'ont vu comprendront.

J'ai beaucoup aimé les images artistiques  de New York: couleur, formes, tout m'a plu.

Je peux penser que je suis peut-être passée à côté du film. A vous de me le dire.

Ce film a été présenté à Cannes, hors compétition ( of course) , Les scènes de sexe ne sont pas dans leur grande majorité simulées ,  c'était une volonté délibérée de J.Mitchell de coller le plus possible à la réalité..... lui et Jay Brannan ( Ceth) sont ouvertement gays , et très militants ...

Contrairement à cinto, Shortbus me touche beaucoup, pas pour les scènes de sexe , surtout pour ces trames comme le passage entre Ceth et l'ex maire de New York au sujet du placard , du sida et la vieillesse  , l'acceptation de la différence , le regard des hétéros sur la communauté gay ...cette recherche du plaisir sexuel comme si  l'orgasme  à lui seul pouvait résoudre tous les problèmes d'acceptation.....

J'arrête avant d'être borderline pour hypno

J'ajoute juste que le sexe est très cru ( en grande partie non simulé) donc rien à voir avec QAF , à ne pas  laisser regarder par les âmes sensibles ( une des toutes 1 eres scènes me fait marrer, je repense à Justin en S203 ou204 !!!A voir en toute connaissance de cause !!! si vous n'avez pas supporté le 101 de QAF passez votre chemin................

Effectivement, j'ai oublié de parler du moment entre Ceth (le tiers du couple Jamie/James) et l'ex-maire de NY; le moment est remarquable: la culpabilité, le pardon etc..; heureusement qu'il y a des moments comme ça; la réflexion est là certes mais pas l'émotion pour moi; ce n'est que mon ressenti très personnel. 

Bonjour tout le monde !!

C'est mon premier post ici, mais pas ma première visite.

Etant une fan de films LGBT, c'est avec joie que je viens faire un tour sur cette rubrique d'Hypno ;)

Dans le prolongement de la conversation au sujet de "Shortbus" et "l'Homme Blessé", j'ai pour ma part vu les deux qui ont été diffusés sur ARTE (la chaine la plus ouverte d'esprit émettant en France selon moi) et j'ai beaucoup aimé les deux. La quête du plaisir mais aussi de l'amour dans le premier, et la passion d'un jeune homme perdu pour un marginal pour le deuxième.

Précision pour Bémol, l'action de l'Homme Blessé se passe à Paris, précisément dans l'enceinte de la Gare du Nord la plupart du temps. ;)

Bienvenue à toi, IsaRose, et n'hésites pas à intervenir pour donner tes impressions, comme tu viens de le faire.

Au plaisir de te lire...

Malgré tout fortement intriguée par le film (la preuve qu'il m'a intéressée plus que je n'aurais crû dans un premier temps, je suis allée chercher l'explication du mot "Shortbus" et je suis tombée sur cet ARTICLE , très intéressant.

Et je ne savais pas qu'il y a avait cette discrimination à propos des Schoolbus.

Je continue mon voyage au pays des films "gays" et aujourd'hui, c'était Yossi et Jagger.

Alors, je livre spontanément mes impressions au premier visionnage; déjà le film est relativement court mais ma première réaction, ça  a été: que c'est dur!

Oui, ça doit être dur de vivre son homosexualité dans ce milieu militaire, masculin par excellence, (quoique ici, il y a des femmes) et assez macho. Yossi la vit secrètement et Jagger(Lior) voudrait qu'ils l'assument ensemble mais ce n'est pas possible: leur liaision est secrète.

Pour situer, le film est israëlien, et l'action se passe pendant la guerre, au milieu d'un petit groupe d'hommes et de 2 femmes, dans des tranchées, la cuisine miteuse, les postes de surveillance, au milieu de la neige...Yossi et Jagger sont deux de ces militaires. Yossi est plus renfermé que Jagger exhubérant , joyeux, plein de vie.

Le film est touchant, sensible et on s'attache aux personnages, même en si peu de temps, ce qui relève de la bravoure de la part du réalisateur (Eytan Fox, si je ne me trompe pas).

Malgré la dureté de cette vie dans ce commando, au milieu de cette guerre, il ya pas mal d'humour et de fraîcheur, ce qui fait encore plus émerger la violence de la fin du film. Le cuisinier avec son tablier "don't fuck the cook" est inimitable! les images douces, très calmes, avec le petit lapin, de Yossi et Jagger dans la neige, contrastent avec le retour à la réalité et sont une bouffée d'oxygène. D'ailleurs ce lien entre ce petit lapin, le déguisement de Jagger et les photos que Yossi regarde à la fin, est assez bouleversante.

La référence humorisitique ("C'est comme dans ces p**de films américains, dit Jagger, en riant)  aux films américains est dramatiquement vraie: la fin est celle des films américains; on ne peut pas éviter l'écueil. Jagger s'en excuse presque.

Reste Yossi. Et là, je finis comme j'ai commencé; Que c'est dur  pour lui!! quand il évoque, chez les parents de Jagger, sa chanson préférée, est-ce qu'il accepte de révéler ses liens particuliers avec Jagger? ou seulement montrer qu'il le connaissait très bien... Cette histoire est à eux, peut-être ne veut-il pas la partager.

Il y a deux personnages tiers, presque anecdotiques, dans cette histoire: l'homme qui se trompe sur Jagger et qui apprend la vérité à la fin , de même que la jeune fille qui elle n'apprend pas la vérité et qui se ment à elle-même.

Si diana me lit, attention spolier:

Juste un petit mot en rapport avec QAF. Avec cette bombe, comme Yossi, Brian n'aurait peut-être jamais pu dire à Justin qu'il l'aimait. Yossi le dit trop tard. 

J'ai trouvé la dernière scène terrible. J'ai trouvé horrible qu'il aille à la veillée funéraire (enfin c'est pas une veillée mais c'est le principe) en tant qu'officier de Jagger alors que la fille qui n'était rien pour Jagger et qui ne savait rien de lui est accueillie comme la veuve par les parents. En plus de la mort de Jagger, c'est ça que j'ai trouvé le plus cruel.

Eytan Fox a réalisé une suite qui se passe 10 ans plus tard : "Yossi".

Avec l'acteur qui joue Yossi, il a également réalisé "the Bubble" qui est aussi terrible triste.

C'est un moment où la famille reçoit les amis, les parents, de la personne qui est partie pour faire ses condoléances et parler du disparu; ça se fait beaucoup en Corse aussi.

Perso, j'ai aimé cette scène:la fille n'est rien et vit dans le mensonge, on lui témpoigne de l'affection parce qu'ils ne savent rien. comme dis la mère de Jaggger, finalement elle ne connaissait rien de son fils; c'est un constat effroyable. Mais je trouve que Yossi reprend la main en donnant le titre de la chanson et ma question reste entière: est-ce qu'il a voulu rétablir la vérité devant la jeune fille, les parents, ses camarades ou est-ce qu'il admet lui-même sa relation particulière ?

On ne peut pas en vouloir à Yossi d'avoir tu sa relation; chacun a le droit de se taire s'il trouve le prix trop cher, mais pas taire à Jagger.

C'est un peu ce que je reproche à Emmett par rapport à Drew.

Eytan Fox traite dans ses films du conflit Israelo/ Palestinien et surtout de la place de l'homosexualité en Israël , il est très engagé...

Yossi est gradé , il se doit d'avoir un comportement irréprochable , il a sous sa responsabilité la vie de ses hommes , y compris celle de Jagger , du coup il a du mal à accepter une certaine "légereté" que Jagger aimerait vivre  ...pourtant il l'aime !! au point de braver les ordres de ses supérieurs .;..

Pour la scène finale, je penche pour la version qu'il admet sa relation, il ne peut pas la crier à la face du monde, Jagger est mort en martyre d' Israël , il ne peut pas infliger une double peine à ses parents: la mort de leur fils et la révélation de son homosexualité , il préfére garder son secret bien au chaud , lui seul savait qui était Lior !!!

et je rejoins cinto il faut des bombes ( au propre comme au figuré) pour pouvoir dire je t'aime ici ou sur QAF , c'est très triste!!!

Oui, Yossi est l'officier supérieur de Jagger, ce qui complique encore les choses.

Mais juste une question de vocabulaire, ça m'a gêné de lire que Jagger est mort en martyr. Je n'emploierais pas le mot martyr pour un soldat. Il y a un aspect sacrificiel dans le martyr qui n'est pas adapté. Il n'a pas été assassiné. Il est mort au combat. Il saute sur une mine, mais si je ne me trompe pas, c'est pendant la guerre du Liban qui était vraiment une "sale guerre" (même s'il n'y a pas de guerre propre).

On pourrait parler de héros. Ce serait plus adapté et sans doute les parents de Lior le vivent-ils ainsi. Mais cela me semblerait aussi décalé, car, même si ce n'est pas le sujet du film, Eytan Fox a quand même un regard très critique sur la militarisation de la société israélienne (ce qui est bien plus développé dans Tu marcheras sur l'eau et The Bubble).

Désolée pour le HS.

Vous l'attendiez tous? Eh bien, le voila, ce com sur le film.

Première impression globale: j'ai beaucoup aimé.

Le fond du film, c'est la famille et le coming out dans la famille mais c'est surtout l'amour,à tous les niveaux (filial et du partenaire) et juste la peur de ne plus être aimé.

La forme du film est classique, pourtant j'ai retrouvé la même façon avec une caméra assez proche et souvent en petit groupe de deux ou trois qu'il y a dans "Un amour à taire". Ça se passe dans un  autre contexte, beaucoup plus cruel et vital, mais il y a aussi cette notion de silence et ces tiers qui interviennent beaucoup trop.

Sur les personnages, ils sont tous très attachants et humains, même ceux qui semblent inhumains parce que leur réaction , si elle est négative , honteuse, à déplorer, est une réaction humaine malgré tout. evidemment, je parle de la réaction des parents de Marc, puis de ceux de Laurent.

Pourtant, c'est la mère de Marc qui a une des plus jolies répliques du film, je trouve: "La seule question à se poser, est: est-ce qu'on aime nos enfants autant qu'on le prétend ?". Elle sait qu'elle a fait une erreur effroyable en chassant Marc et elle tend la perche pour que les parents de Laurent ne refasse pas pareil. C'est fou d'entendre qu'elle prêche la tolérance. D'ailleurs, sur la scène finale entre Laurent et son père, la porte s'entr'ouvre , quand il lui demande du temps.

J'ai une tonne de choses à dire sur ce film, si je m'arrête à chaque personnage. Mais je vais essayer de faire plus court.

Laurent meurt de peur de ne plus être aimé (et on comprend pourquoi) parce que lui, il aime ses parents. il le dit très bien dès le début du film "Ce serait plus facile si je ne les aimais pas". C'est ce qui fait le plus mal.

Cédric aime Laurent, s'y prend mal, se sent exclu de sa vie, le pousse à assumer, il veut être honnête et ne pas tricher; c'est diffcile pour lui mais il a aussi un côté égoïste. Est-ce qu'il se met à la place de Laurent? J'aime cette difficulté pour lui aussi de trouver sa place.

Carole est un très joli personnage, complexe, qui est un peu la conscience de Laurent, son alibi, son mensonge, son non-sens de sa vie, la personne qui le pousse, qui sait le lire ...

Emma est le personnage le plus ambigû , à mon avis du film. Je ne crois pas qu'elle soit la Debbie de QAF; elle accepte parce qu'elle n'a pas d'autre choix, et non pas pour son fils mais pour elle-même; elle le dit très bien:"J'avais perdu mon amri, je n'allais pas predre mon fils aussi.".

Son entretien avec Jeanne montre qu'elle pense toujours que l'homosexualité de son fils est une charge dont elle a pris le poids. Et jamais, jamais, elle n'aurait dû intervenir dans cette relation en contactant les parents; même si elle se reprend après, ça n'efface pas son ingérence. en ça, elle ressemble à Debbie, malheureusement.

Les rapports à QAF sont nombreux:la chambre de Laurent avec les photos d'hommes, les images de la gay pride placardés sur les murs, la jeunesse de Laurent (même s'il a au moins 20 ans), assumer son outing, l'humour (mdr avec l'arrivée des parents chez carole, l'histoire des draps...)

C'est un film que je reverrai une autre fois parce que là, je n'ai pas parlé des parents et ils m'ont quand même retourné le ventre .Le coup de l'infirmière, c'était affreux, entre autres...

Bizarrement, j'ai oiublié de parler des acteurs. Ils sont juste et convaincants. Effectivement, Cyrille Thouvenin  porte le film sur ses épaules ; Il a quelque chose de Justin: son enthousiasme, sa blondeur...J'aime beaucoup aussi stéphan Guérin-Tillé. Ils forment un couple magnifique dans ce téléfilm.

J’ai découvert en lisant les différents messages, une bonne liste de films qui m’ont l’air sympathique et pas seulement pour le coté homosexuel. Je sens que je vais repartir de ce marathon, les poches bourrées de séries et de films à regarder. Il me faudra juste trouver le temps de les visionner ^^.

Pour ma part les films portant sur l’homosexualité que j’ai vu se trouve le très célèbre « Le Secret de Brockeback Mountain ». Je ne suis toujours pas remise du visionnage du film. L’histoire d’un horrible gâchis. Heather Ledger joue magnifiquement bien, les autres interprètes s’en sortent très bien également. La musique et les paysages sont sublimes. C’est un de mes films préférés toute catégorie confondu qui m’a énormément touché.

J’ai également vu « Harvey Milk » que j’ai beaucoup apprécié. Sean Pean interprète superbement bien son personnage. J’ai été contente de découvrir un pan de notre histoire que j’ignorais.

L’un des films que je veux absolument voir est «Maurice ». J’apprécie beaucoup l’acteur Rupert Graves et j’avais entendu dire que c’était un des films qui l’avait fait découvrir et donc par ricochet, je me suis intéressé au dit film. Sans compter que le producteur est James Ivory, un réalisateur dont j’ai entendu parler en bien sans jamais voir un de ses films. Un visionnage est bientôt prévu.

En série, je dirais « Torchwwod ». Je suis une grande fan non seulement de la série mais tout seulement de son couple principal Jack/Ianto. Mais je crois que mon avatar parle à ma place.

J'adore également le couple Willow/Tara dans « Buffy ». Il était magnifique, dommage que cela finisse aussi tragiquement.

J'avais aussi apprécié la présence d'un couple homosexuel dans la série française « Les Bleus » sur m6. La série était sympathique et le couple en question était pas trop mal géré. J'ai trouvé cela assez suprenant pour une série française. Je crois que la pauvre production française a tellement été dénigrée que dès qu'un truc est correct et un peu original, on crie au génie alors que c'est d'une banalité pour des anglais et des américains ^^.

Merane, après ce que je viens de lire de ton post, je crois fermement que tu dois continuer après le 101 de Queer As Folk!! il me semble que tu es prête à être bouleversée par leurs histoires, celle en particulier, des magnifiques Brian kinney/ Justin Taylor!!

Merci pour ta visite fouillée du quartier. Et je crois qu'avec des références comme celles que tu as (Brokeback mountain, Torchwood etc...), tu es en mesure d'apprécier QAF!!

J'en ai vu un bon petit paquet mais mon préféré concerne un amour entre fille .... Imagine me and You. Ce n'est pas un film osé ou autre, il s'agit d'une femme qui, à son mariage, croise le regard d'une autre femme dont elle tombe raide dingue amoureuse. Elle doit alors essayer de renflouer ses sentiments car elle aime l'homme qu'elle a épousé. Mais au fur et à mesure, elle ne peut pas nier l'évidence et doit faire un choix. Je ne dirai pas la fin mais j'adore ce film. Lena Headey et Piper Perabo sont très convaincantes et Matthew Goode sublime. Ce film est devenu pour moi une référence.

Sinon, si on continue dans le côté amour entre filles, il y a le très dérangeant Loving Annabelle. Ce film raconte comment une professeur est tombée amoureuse de son étudiante dans une école catholique. Forcément leur relation est prohibée et elle essaye par tous les moyens de résister à la tentationt, en vain. La première fois que j'ai vu ce film, j'ai ressenti comme un malaise, une prof et son élève, je sais pas, ça m'a fait bizarre. Depuis je l'ai revu et cette sentation s'estompe. Je vous le conseille.

FInalement, entre garçons, j'en retiens un c'est Shelter. Film sorti en 2007 j'ai mis longtemps avant de le voir et je ne regrette pas. Un jeune artiste tombe amoureux du frère de son meilleur ami. Alors hétéro, il a du mal à faire face à son attirance. Ce film m'a plu car il n'y a pas stéréotype, on se croirait dans la réalité du quotidien et que les personnages sont en quelque sorte nos amis. Je vous le conseille fortement.

Merci pour les titres que tu donnes, Crésus.

Je vois que tu as aussi de sacrés références.

Depuis que j'ai vu Shelter, il est devenu incontournable pour moi; il est fin, nuancé et terriblement juste.

Je suis en train de me faire ma petite culture cinéma "gay" et il faut sacrément choisir!).

Je crois , résus, qu'il est temps de mettre QAF dans ton panier Amazon!

@Cinto Voici une belle analyse de ce film boulversant.

La relation entre Laurent et ses parents est vraiment complexe, ce qui me frappe avec les parents de Laurent c'est qu'ils" n'apprennent pas " de ce qui est arrivé à Marc... Je suis bien consciente qu'il faut du temps suite à l'annonce de l'homosexualité de son enfant reste un choc à digérer (j'en ai moi-même fait l'expérience). 

Dans la relation entre Cédric et Laurent il y a beaucoup d'amour mais comme tu le dis Cédric est maladroit lorsqu'il lui demande de cesser le mensonge face à ses parents. 

Emma est une maman intrusive dans la vie de son fils, elle prend sous son aile Laurent alors qu'il est au plus mal. Elle ne pense pas à mal en allant voir les parents de Laurent, elle veux juste aider, elle a compris que les 2 hommes s'aiment réellement. 

Il faudrait aussi que je revois le film... et que je revois QAF ... j'en ai des choses à faire ! =)