Homosexualité au cinéma

J'ai vu deux films, très différents, mais vous devez connaître peut-être:

1) Another gay movie: il y a Micth Morris (le Cody Bell de QAF)  complètement méconnaissable; d'ailleurs , je ne l'ai pas reconnu. Sinon, pour le film, mon avis, c'est "Passez votre chemin". C'est American Pie version gay;et American Pie, ça ne m'a pas plu. Bref, c'est caricatural, excessif, aucun scénario, aucun dialogue interessant et c'est tellement rétrograde et ridicule qu'il faut le prendre au deuxième degré pour rire des situations extrèmes.

Ceci dit, il y a plein d'allusions à QAF: la bande d'amis dont une folle extravertie, un brun genre ersatz éloigné à des millions d'années lumière de Brian Kinney , une mère qui arrive avec un gilet rouge et jaune plein de badges (vous voyez le rapport!) et enfin, une claire allusion à QAF, puisque la série est citée à la fin...

2) Dream boy: Celui-là est plus intéressant; il traite de l'émoi de deux ados, Nathan et Roy, dans la découverte de leur sexualité , mais aussi du comportement abusif et incestueux du père de Nathan, et de l'influence permanente de la religion dans l'amérique profonde. Bref, Nathan est forcément perturbé, il essaie de gérer à la fois son attirance pour Roy et la maltraitance de son père; Roy n'assume pas trop son homosexulaité mais il est tendre avec Nathan; Un ennui pour moi: l'acteur qui joue Nathan a une expression monocorde sur son visage; ça enlève l'émotion du film;  le film a un coté onirique aussi, j'ai eu du mal avec la fin. J'ai appris ensuite qu'en fait le film es tiré d'un livre à succès du même titre.

Je viens de finir le visionnage de The Normal Heart.

C'est tout simplement un des meilleurs téléfilms que j'ai vu sur ce sujet de la montée en puissance du Sida; bouleversant, poignant, absolument terrible à tous points de vue à à la fois devant l'hécatombe, l'histoire d'amour, l'inertie des pouvoirs publics, les tensions et les doutes, la terreur dans la communauté.

Je le conseille vivement; c'est un moment extraordinaire.

Julia roberts est formidable, Matt Boomer (que je connaissais très peu) est génialissime.

Merci cinto, je viens de le voir aussi ....

j'ai fait un bond 25 ans en arrière , ce film m'a ramené à des choses très personnelles , des moments vécus , outre le combat pour ouvrir les yeux aux pouvoirs publics sur la nécessité d'engager des recherches sur ce virus qui ne semblait toucher que les gays dans le tout début des années 80 , ce soi disant cancer gay, je vois encore la couverture de certains magasines qui les stignatisaient ....The normal heart fait bien ressortir les divergeances dans la communauté entre ceux qui pensaient qu'ils avaient lutté pour vivre librement leur vie sans contrainte et ceux comme Ned qui demandaient , je ne sais pas trop comment le dire, plus de maturité : quelque chose dans le genre....et qui commençaient d'envisager que le SIDA allait concerner la terre entière............

Malgré les progrès, le SIDA reste un fléau ....oui il existe des traitements qui ont faitd'énormes progrès quant aux effets secondaires , mais le virus est toujours là , plus de 6000 contaminations chaque jour de part le monde........

Je vous encourage à aller le regarder pour continuer ce combat , celui que Ben mène dans QAF !

Je suis contente que tu aies vu "the normal heart"; j'ai adoré Emma (Julia Roberts )au tout début quand elle cherche un porte-parole dans la communauté gay et qu'elle croit l'avoir trouvé en Ned  puis le renvoie sèchement; la scène dramatique qui suit ,amène Ned à changer d'idée...

J'ai été bluffée par la prestation de Matt Boomer; je suis bien contente de ne pas l'avoir vu dans les éries où il a pratiqué parce que là, je n'ai découvert que l'acteur, le vrai, celui qui porte son rôle avec un talent fou. Ses doutes, sa peur, c'est extraordinaire.

Mais Mark Ruffalo domine le film; Avec l'enthousisame de Ned, ses combats, son amour pour Félix , la gestion des tensions à la fois dans la communauté et avec son frère, c'est un énorme personnage. Il m'a beaucoup émue dans sa mise au point avec son frère et dans la scène où il  rentre avec ses courses alimentaires et  une réaction bouleversante face à Félix.

Le personnage de Tommy aussi a de l'importance; rien que la scène où il enlève les fiches des membres partis , à la fin, vaut le détour ...

J'attendais ce film avec une grande impatience... La bande-annonce que j'avais découvert en suivant la filmographie de Matt Bomer (White Collar), m'avait tout de suite donner envie de voir le film.
Ensuite, j'ai même lu la pièce en anglais (que j'ai trouvé sur internet)... et ça ne m'a pas empêché du tout de voir le film (même si j'en connaissais le déroulement du coup, en ayant les larmes aux yeux (ce qui est déjà un exploit pour moi, je ne pleure jamais devant un film aussi triste soit il). 

Matt Bomer, acteur plus qu'engagé pour les/ses droits homosexuels, a ici montré toute sa puissance de jeu, je trouve. Sûrement parce que c'est un rôle qui le touche personnellement, il a d'ailleurs été récompensé récemment. Il le mérite vraiment ! 

Le film et tout son casting mérite vraiment d'ailleurs qu'on parle et partage ce film, il dégage beaucoup d'humanité. À travers les conflits et les bonnes répliques qui font réfléchir à cette période (pourtant pas lointaine), le personnage de Tommy est bouleversant... Julia Robert est sans artifice et ça fait sa force. Mark Ruffalo est bouleversant également... bref, c'est pour moi un téléfilm dont il faut parler pour le faire connaitre au plus grand nombre. :D

Même si j'en ai dit beaucoup, Ma critique du film est disponible sur Twitter. 

Merci Spyfafa pour ce post; inutile de dire que je partage cet avis; indubitablement, c'est un des meilleurs téléfilms que j'ai vu sur le sujet.

J'invite tous les fans du quartier à visionner ce petit bijou...et à donner leur avis ici.

Ce soir, sur Arte, il y a d'abord un film "In and out" puis un sujet sur Rock Hudson, le beau ténébreux.

A propos de l'acteur et de la révélation de son homosexualité, je vous suggère de lire cet excellent ARTICLE du Point, de juillet 2012.

Idem pour Thierry Le Luron par ex ...

C'est la dernière phrase, la plus terrible....les poissons ne s'enfuient pas .....

A cette période, même morts, ils faisaient peur , comme dans "The Normal heart" !

Puisqu'on évoque les personnes célèbres fauchées par le virus du SIDA, un petit hors-sujet pour évoquer aussi Michel Foucault, un des plus grands philosophe français de la deuxième moitié du 20ème siècle, mort en 1984 d'une maladie opportuniste liée au virus du SIDA. Son homosexualité, à une époque où l'homosexualité était "psychiatrisée", a eu une influence centrale sur sa pensée qui explique que la "normalisation" de la sexualité est un outil de pouvoir (mais il faudrait plus de deux lignes pour expliquer Foucault).

Son compagnon, Daniel Defert, sera un des premiers militants de la lutte contre le SIDA et le fondateur de AIDES.

Les dernières années de sa vie et sa mort sont racontées sur le mode de l'autofiction dans À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie d'Hervé Guibert (lui aussi mort du virus du SIDA en 91, à l'âge de 36 ans... le titre l'indique d'ailleurs assez bien). Si ça vous intéresse, une interview qu'il avait donné à l'époque chez Pivot : https://www.ina.fr/video/I07290571

"In and out": je ne connaissais pas. Le film aborde le coming out d'une façon drôle et on peut penser que c'est léger; en y regardant de plus près, beaucoup de messages sur l'exclusion, la famille, la prise de conscience etc...

Rock Hudson, le beau ténébreux: le documentaire est très intéressant et rejoint ce que lesannab disait plus haut. La peur de cette maladie mal connue en 85 pousse à des comportements de rejet. L'histoire de l'avion à affréter en est un exemple. Que de vies gâchées. Pauvre homme qui a dû se cacher toute sa vie.

Je vous recommande de voir " La pudeur ou L'Impudeur" d' Hervé Guibert, il a filmé les dernières semaines de sa vie , son calvaire: le SIDA , la déchéance physique .....ses doutes, ses peurs, son espoir, son désespoir ......

Ames sensibles s'abstenir : les images et dialogues sont bouleversants , mais si criants de vérité..

Je viens de voir (merci, bemol) le film du duo Chéreau-Guibert, intitulé "Lhomme blessé" avec entre autres Jean-hugues Anglade.

J'utilise ce topic mais pour moi, déjà, ce n'est pas un film sur l'homosexualité mais plutôt une descente aux enfers d'un ado paumé qui est emporté par une passion destructrice pour un homme beaucoup plus âgé, violent, sordide, dans un milieu de la prostitution.

L'ambiance est glauque, servie par une lumière  et un décor sombre, et une musique inquiétante; il est évident que c'est un choix parce que certaines situations ne sont pas très crédibles n'ont plus.

Je pense que le film a un peu vieilli (il est des années 80, avant sida); toutefois, je confirme: j'aime bien le jeu extrème de JH Anglade, qui va avec son rôle extrème. Je l'avais noté dans la Reine Margot et je vois que quelques années auparavant, il avait déjà ce talent particulier d'émerger dans un personnage.

Bref, ce n'est pas un film que je reverrai parce qu'il est trop sombre mais il mérite d'être vu. Je crois qu'il a reçu un César. 

Ayant commencé à me monter une "vidéothèque" spéciale "films gays", j'aurais d'ores et déjà une soixantaine de titres à proposer ( ! )...

Certains ont déjà été cités dans ce topic et ont fait déjà l'objet de commentaires ( il faut que je remonte les 23 pages pour voir précisément lesquels ) mais pas tous ...

Comme il n'est pas question que je vous balance tout en vrac, je vais tâcher de mettre un peu d'ordre et de distiller ça par petites doses ...

Et je commencerai par 10 titres de films que je connais ( et que je possède ) antérieurs à "Queer as Folk".

1) "L' Homme Blessé" de Patrice Chéreau ( 1982 ) : ça tombe bien, cinto en parle juste au-dessus !...

2) "My Beautiful Laundrette" de Hanif Kureishi  ( 1985 )

3) "La Loi du Désir" de Pedro Almodovar  ( 1987 )

4) "Torch Song Trilogy" de Paul Bogart  ( 1988 )

5) "My Own Private Idaho" de Gus Van Sant  ( 1991 )

6) "A Toute Vitesse" de Gaël Morel  ( 1995 )

7) "L' Homme que j' aime" de Stéphane Giusti  ( 1997 )

8) "Juste une Question d' Amour" de Christian Faure  ( 1999 )

9) "La Confusion des Genres" de Ilan Duran  ( 2000 )

10) "Presque Rien" de Sebastien Lifshitz  ( 2000 )

       ... auxquels j'ajouterai ( mais je ne l'ai pas encore en DVD, celui-là ) le très beau film autobiographique ( et "chant du cygne" ) de Cyril Collard, avec Cyril Collard lui-même dans son propre rôle et Romane Bohringer ( sorti en 1992 )

A bientôt pour peut-être plus de détails, et pour la suite ...

Avant de revenir sur les quelques titres que j'ai proposés ci-dessus, je voudrais dire un mot sur ma dernière acquisition ( que j'ai commandée sur "Amazon" après en avoir vu la bande-annonce sur Internet ) à savoir : "House of Boys", film de Jean-Claude Schlim ( de 2009 ) . D'après le titre, je ne m'attendais pas du tout à ça !...

C'est un film que je trouve très beau, mais aussi très triste ( à regarder avec un paquet de Kleenex à portée de main, surtout pour la dernière demi-heure ! ) avec ce très mignon couple : Franck & Jake, le "blondinet" et le "beau brun"  ( tiens donc ! on a déjà vu ça quelque part, non ? )

En voici le synopsis : "Amsterdam, 1984 - Franck a 18 ans et décide de quitter le domicile familial pour s'émanciper et vivre sa vie comme il l'entend. Pour survivre, il devient alors danseur dans le club "House of Boys". Très vite, il noue une relation avec un autre danseur, Jake, un garçon très mysttérieux ... Dans ce nouvel univers haut en couleur, fait de passion, de sexe et de musique, Franck tente d'aimer et d'exister ..."

Cela commence comme une sorte de comédie musicale, puis bientôt prend corps l'histoire d'amour, avec ses espoirs et ses désillusions, ses moments de joie, d'émotion, mais aussi de colère et de souffrance, et à 1h 12mn du début du film, commencez à sortir vos mouchoirs !...

On retrouve dans ce film des "ingrédients" de plusieurs films antérieurs :

"QaF", bien sûr, avec pour commencer le couple "phare" de l'histoire : le jeune et mignon blond ( Layke Anderson ) qui débarque dans ce monde qu'il ne connaissait pas ( P***** ! qu'est-ce qu'il peut me faire penser à Randy - mais le Randy de l'époque "Justin" !... mais même à la fin, quand il arbore une fine barbe qui lui durcit un peu le visage ... ) qui tombe sous le charme du "beau brun" ( Benn Northover - moins beau, cependant, que "Brian"/ Gale ) plus âgé et plus expérimenté, plus "aguerri" que lui, et à qui il va faire découvrir le véritable amour ...

mais aussi : "Torch Song Trilogy", avec ses scènes de specctacle de travestis et de strip tease de jolis garçons, dans un cabaret genre "Cage aux Folles", ainsi que ( je ne dis pas pourquoi, car ce serait dévoiler le film !... ) "Dream Boy" et "L'Homme que j'aime" ( entre autres )

Et je ne vous parle pas de la bande son, qui colle parfaitement aux images, avec notamment la chanson "ridiculement romantique" de Roy Orbisen, "In Dreams" ( que j'avais déjà entendu dans un autre film, mais je n'arrive plus à me souvenir lequel ... ), la voix superbe et mystérieuse de Klaus Nomi ( le premier artiste connu à être mort du Sida ) dans cet air fameux du "Génie du Froid" de Purcell qui l'a rendu célèbre dans le monde entier, et tout à la fin du film, la chanson douloureuse de Cyril Collard ( "Les Nuits Fauves" ) "Là-Bas" ( "Someone" ), tout à fait de circonstance puisque, vous l'aurez compris, ce film aborde le thème du Sida, ce fléau mondial qui n'était alors qu'une maladie inconnue qu'on appelait "la peste ou le cancer des Gays" ...

Bref ( excusez-moi d'avoir été si long !... ), au cas où vous ne l'auriez pas deviné, je dirai que ce film m'a emballé . J'aimerais que quelqu'un d'autre l'ait vu et donne ici son avis ...

j'ai profité de ces quelques jours pour regarder 2 DVD que Bémol m'a gentiment prêtés, Between Love and Goodbye avec entre autre acteur Justin Tencen, le prostitué sosie de Justin au 301.

C'est une belle histoire d'amour, hélas triste mais les 2 acteurs sont très beaux et la bande son magnifique, et je me suis dit pouquoi çà finit toujours mal est- ce que les homo n'ont pas droit au bonheur ? et j'ai regardé Shelter, c'est frais c'est tendre en plus j'adore le surf, et Shaun est un peu comme Brian, il pousse Zac à se réaliser à faire ce qui lui plait, à faire passer ses envies avant celles des autres.

dans ces 2 films les frangines ne sont vraiment pas cool, manipulatrices, égoïstes mais bon Shelter a une fin magnifique  ouf je suis rassurée !!!

Pour tout vous dire le seul film traitant de l'homosexualité que, j'ai vu c'est Brokeback mountain film hyper connu, j'en conviens, mais qui m'avait réellement touché, j'ai trouvé ce film tellement triste ! je retiens les films énumérés par bemol et peut-être que si j'ai le temps, j'en regarderais un ou deux ! à et au passage, je n'ai toujours pas attaqué Queer ! promis je viendrais commenter !

J'ai oublié de citer ce film qui m'a littéralement scotchée.

Ce n'est pas un film sur l'homosexualité à proprement parler. Stupéfiant.

C'est une histoire vraie. Je ne veux pas spolier si certains ne l'ont pas encore vu.

Matthew McConaughey et Jared Leto sont époustouflants.

Ce n'est pas d'un film que je voudrais vous parler aujourd'hui, mais d'un livre, un bouquin que m'a recommandé Cinto, ce dont je la remercie sincèrement !

Il s'agit de "Un Homme Accidentel " de Philippe Besson . J'ai littéralement dévoré ce roman . Non pas que le fond de l'histoire soit très original : c'est en effet le thème d'un beau jeune homme homo qui s'immisce dans la vie d'un couple hétéro, donc tout ce qu'il y a de plus "normal", dont le mâle tombe inexorablement sous le charme et follement amoureux du joli garçon gay, scénario qui a servi de toile de fond dans nombre de films : je citerais, entre autres : "L' Ete de la Première Fois " de Mike Esser ( film à caractère très, très érotique ), "L' Homme que j' Aime "  de Stéphane Giusti ( très émouvant ), "The Trip " de Miles Swain ( bouleversant, ainsi que l'a dit Cinto ), "Mulligans " de Chip Hale ( avec Tea Gill ), "Le Sexe des Anges " de Xavier Villaverde, "Ligne d' Eau " de Tomasz Wasilewski, "En Vérité "  de Rob Moretti ( très dur ), "Le Match Ultime" de Antonio Hens ( dont l'histoire se passe dans les bas-quartiers cubains ), etc ... Mais hélas, bien sûr, la plupart du temps l'histoire finit mal . Comme s'il fallait à tout prix que la sacro-sainte morale judéo-chrétienne soit sauve !...

Ce que j'ai aimé par dessus tout dans ce livre, c'est la facilité avec laquelle il se lit, la façon dont on ne peut que ressentir de la sympathie pour les deux protagonistes, même si leur conduite sort des "normes", des règles établies ... Les chapitres sont très courts, et le style de l'auteur est - comme le dit Dominique Fernandez  dans "Le Nouvel Observateur" - "agile, léger, cursif". C'est loin d'être du Proust ou du Malraux !... ça se lit comme on boit du petit lait !...

Autre chose !

Quand j'ai lu "Philippe Besson", ça m'a dit quelque chose : il me semblait bien avoir déjà lu du Philippe Besson ... J'ai cherché, et j'ai retrouvé !...

Cela s'intitule : "Vivre vite" . Là, l' auteur retrace la trop courte vie de James Dean, en faisant parler différentes personnes qui l"ont connu et côtoyé . Tout simplement fantastique : l'étoile filante d'Hollywood n'a plus quasiment de mystère pour nous, et l'on comprend bien pourquoi c'était l'idole de Brian !... Mais attention : âmes sensibles, prévoyez une réserve de kleenex !...

Cet ouvrage ne peut pas être dissocié du très beau film de Matthew Mishory : "Joshua Tree 1951 : a Portrait of James Dean".  dans lequel le fascinant James Preston interprète un Jimmy pratiquement aussi beau et vrai que nature ! Encore un bijou pour les inconditionnels de James Dean ( dont je suis !... )

Pardonnez-moi pour la longueur du message, mais je tenais à vous faire partager ces "coups de coeur" !...

@ bemol

Si tu veux un autre titre de Philippe Besson, je peux parler aussi de "Un garçon d'Italie"; ça se lit aussi vite et facilement que"Un homme accidentel" mais le décor est plus original, ainsi que la découverte des persos; cette fois, il s'agit d'un trio. Fatal.

Toutefois, l'auteur a cette même facilité pour décrire et détailler les sentiments et les pensées profondes des trois personnages principaux.

Sympas ces idées de film à voir mais pourquoi, oui pourquoi toujours tant de tristesses, la maladie, le suicide le sida, le garçon qui tombe amoureux de l'hétéro qui l'aime pas, les drag queens, les garçons éfféminées .... cliché, cliché, cliché !!!

D'accord on à une vie pas facile, d'accord on à pratiquement tous connu un ami qui à le vih, d'accord on est tombé raide dingue amoureux de notre meilleur ami ... mais bon on à quand même une vie " normal " même si on aime bien pleurer !!! ( ça me fait penser à la version anglaise de queer as folk ou ils adoraient regarder les obsèques de Lady Diana )...

Alors un film ou les homos ont une vie " Normal " serait bienvenue, si vous en avez en stock ....

Sur ce sujet les séries télé ont avancé un peu mieux ...

Dans un registre très léger, il y a Imagine Me and You. C'est une comédie romantique qui reprend tous les clichés de la comédie romantique (avec l'immuable course poursuite à la fin) mais qui est une histoire d'amour entre deux femmes. Cela n'a rien de transcendant, mais c'est agréable à regarder (notamment les deux actrices et l'acteur principaux) 

@ fanf

Perso, je trouve que Shelter n'est pas triste du tout, sans maladie, sans victime etc..;Après forcément, il faut bien quelques évènements, quelques moments plus intenses pour animer le scénario.

Chacun sait que "les gens heureux n'ont pas d'histoires"? Comment ferait les scénaristes?

Et "Juste une question d'amour" est aussi plein d'espoir, de remise en question, de clichés pour mieux les balayer. Et leurs vies sont normales, même si on part d' une tragédie familiale doublée d'une énorme erreur.

Je connaîs peut-être une production qui entre dans tes critères. C'est plutôt une romance normale et mignonne de lycéens. Un des garçons est né aveugle mais il s'en sort bien et ça n'a rien à voir avec sa sexualité. Certains de ses camarades de classe sont moins sympas et à un moment certains personnages dans le couple et à l'extérieur du couple sont jaloux mais je te garanti aucun vrai drame. :)

Commence par le court métrage, très mignon, d'une dizaine de minutes (par ici). C'est en portuguais mais des sous-titres sont accessibles sur la vidéo.

Si tu l'aimes, regarde alors le film Hoje Eu Quero Voltar Sozinho (The Way he Looks). Mais avertissement : le film reprend les mêmes personnages mais pas la même histoire, c'est un retour à 0. C'est bien aussi mais c'est différent.

Sinon, quelqu'un sait si GBF est un bon film?

Le film dont te parle Merlino a pour titre en français : "Au Premier Regard". C'est effectivement une très jolie histoire ...

Tu parles de tristesse, de maladie, de SIDA et de suicide : c'est vrai que nombre de films ( pour ne pas dire la majorité ) abordant le thème de l'homosexualité sont assez sombres . C'est comme dans l'opéra où l'amour impossible ou interdit finit toujours par un drame !... Comme si ceux qui n'entrent pas dans la "norme" ne pouvaient échapper à leur fatal destin et devaient subir inexorablement la sentence due à leur "égarement" ...

Tu parles de l'homo désespérément amoureux de l'hétéro qui ne l'aime pas, du jeune Gay "raide dingue de son meilleur ami" et sans l'espoir d'être payé de retour ... Je sais de quoi tu parles : j'ai connu ça ! Et la plupart du temps, l'homo met tout en oeuvre pour parvenir à ses fins, sans toutefois se faire trop d'illusions !

Et malgré tout, parfois ça marche ! L'hétéro farouchement sexiste, macho, coureur de jupons invétéré, tombe dans les filets tendus, se laisse finalement séduire par le charme et la sensibilité de l'homo, et finit par devenir homo à son tour !...

Il est, heureusement pour nous les gays, des films qui abondent dans ce sens et qui finissent bien, où le "coming out" ne se solde pas par une tragédie !...

Cinto a cité "Shelter", un film magnifique, incontournable !

Quant à moi, je te citerai, pour l'exemple : "Comme un Frère" de Bernard Alapetite & Cyril Legann ( 2005 ) ; "Kiss The Bride" de C. Jay Cox ( 2007 ) ; sur la lancée de "Juste une Question d' Amour" -  que t'a également cité Cinto -  ( et avec le même jeune acteur : Cyrille Thouvenin ) : "La Confusion des Genres" de Ilan Duran Cohen ( 2000 ) ; également : "Saisir sa Chance" de Russell P. Marleau ( 2006 ), avec le "sexy boy" Brett Chukerman, dont on peut aussi admirer la "plastique" dans "Eating Out 2" de Phillip J. Bartell ( même année ) ...

Dans la série "films légers", voire "très légers" : la série, précisément, des "Eating Out" ( il y en a cinq ! ) ; "Un Noël très très Gay" et "Week-end Prolongé" du même réalisateur Rob Williams ...

Il y en a d'autres, ceci n'est qu'un commencement ! Je reviendrai pour donner de nouveaux titres et peut-être, si vous le souhaitez, un peu plus de détails ...

Je ne connais pas exactement le scénario de ce film "Beau-frère", traitant d'un homo en Algérie; je viens le citer ici , parce que le film a eu du mal à voir le jour, à cause de l'énorme pression et de la polémique dont il a été entouré.

 Si vous voulez en savoir davantage, lire l'   * Article * .

Merci pour les infos, je vais aller visionner tous ça même si j'en ai vu quelques uns. ET sinon la série Coming Out, Bien ?

J'avais lu vos commentaires 2 pages auparavant et ce film avait retenu mon attention. Je l'ai donc visionné et verdict ... : à voir absolument.

L'histoire est basée sur le commencement de l'épidémie de sida aux USA dans la communauté gay de New-York.

Bien sûr que j'ai sorti et employé mes mouchoirs mais le jeu des acteurs est flamboyant ... d'autant plus que beaucoup d'entre eux sont gays.  Leur interprétation sonne avec une justesse qui m'a impressionnée.

L'acteur principal Mark Ruffalo qui est hétéro est stupéfiant de réalité sauf au début où il montre par des gestes un peu trop maniérés ses préférences sexuelles.  On ne l'avait jamais vu dans ce registre-là et surtout tenir un rôle qui est aux antipodes de sa personnalité.

Merveilleux film ... très triste mais tellement criant de vérité !

@ MAG

Ce film m'a bouleversée, non seulement par l'histoire d'amour, mais aussi par les injustices que la communauté gay a subies, par l'inertie des autorités et par la propre incrédulité des la communauté.

Les acteuyrs sont géniaux;  l'image des petites fiches qui s'ajoutent aux autres est poignante.

Puisqu'on en reparle, j'en profite pour reprendre une critique que j'avais faite sur ce film sur un autre site :

Ce film m'a vraiment bouleversée, mais en y réfléchissant, il y a beaucoup de choses qui m'ont gênée aussi.
Déjà, tous les personnages (l'exception de Felix) sont inspirés de personnages existants ou ayant existés et Larry Kramer qui se met en scène à travers Ned se donne vraiment le beau rôle.
La question de l'abstinence est posée comme une évidence dans le film alors qu'elle ne l'est pas du tout. On peut noter que la médecin ne leur dit pas : « Protégez-vous » mais « Arrêtez d'avoir une vie sexuelle » sans apporter la moindre preuve formelle (et pendant longtemps, on n'en avait pas). C'est juste inacceptable pour des gens qui se sont battus pour avoir le droit de s'aimer librement.

Cependant, c'est vraiment un film très dense et on a des contre-points furtifs mais extrêmement intenses. Il y a notamment un long monologue d'un des personnages qui se demande si en se battant pour avoir le droit de s'aimer librement, il n'est pas devenu un assassin et il conclut que non. L'extrait est sur internet :https://www.youtube.com/watch?v=3YuV6LedUiI
Je regrette qu'on n'ait pas la même histoire vue par les autres protagonistes qui semblent tous très riches et qui sont tous de réels militants.

Il y a aussi ce passage terrible où Ned va rencontrer un conseiller de la Maison Blanche qui n'est intéressé que par une chose : savoir si le virus peut toucher des hommes hétérosexuels. Sachant que peu de temps avant, le docteur a parlé de cas chez des femmes africaines, les femmes hétérosexuelles sont aussi exclues des préoccupations de la Maison Blanche.

Tout ça pour dire que je trouve le film très intéressant (et très bon), mais je crois qu'il doit être contextualisé et qu'on doit être informé de l'histoire et de la personnalité de l'auteur, qui est le fondateur d'Act Up, qui a fait beaucoup dans le combat contre le sida et de manière générale sur la place des malades face à la maladie, qui a changé la façon de militer, qui a pratiqué l'outing (qui pose quand même question), etc.